Il a tenté de cacher son magot au fisc
Un juge de la Cour du Québec a récemment conclu que Firoz Patel avait « systématiquement » manigancé pour cacher ses revenus et éviter de verser sa part dans les coffres de l’État.
« Les sommes en jeu sont si considérables que ces omissions ne peuvent que s’inscrire dans un processus planifié qui n’a qu’un seul objectif, soit de tenter de se soustraire aux obligations fiscales imposées par la loi », a tranché le juge Gilles Lareau, le 13 décembre dernier.
La Cour du Québec confirmait alors le bien-fondé de réclamations fiscales de 10,5 millions $ contre Patel, qui aurait empoché pas moins de 27 millions $ entre 2006 et 2009, et de 4,7 millions $ contre son entreprise AlertPay.
L’homme d’affaires clamait que ces calculs relevaient de la « fiction ».
MARKETING DOUTEUX
Toutefois, son « absence complète de collaboration » avait forcé Revenu Québec à se tourner vers d’autres moyens pour estimer ses revenus annuels imposables.
Les fonctionnaires ont notamment utilisé ses relevés bancaires ainsi que des statistiques sur la clientèle et le chiffre d’affaires d’AlertPay, que cette société moussait sur son site web et dont Patel s’était vanté lors d’entrevues avec certains médias.
Au procès, Patel a eu beau prétendre qu’il avait « exagéré » ces chiffres à des fins de « marketing », son témoignage a été qualifié de « non crédible » par le juge Lareau.
« Il est difficile d’accorder de la crédibilité au témoignage d’une personne qui est continuellement confrontée à des documents qui soutiennent le contraire de son témoignage », a dit le magistrat au sujet du fortuné contribuable. Patel et AlertPay ont porté ce jugement en appel.
Leur avocat dans ce dossier, François Asselin, a dit au Journal plus tôt cette semaine qu’il n’était pas au courant des démêlés judiciaires de Firoz Patel aux États-Unis et qu’il n’avait pas de commentaires à formuler.