Des surplus « défendables », dit Barrette
Les surplus de 70 millions $ empochés par les hôpitaux et CHSLD avec les stationnements sont « défendables », selon le ministre Gaétan Barrette, qui y voit une forme de dons aux établissements.
Généralement, les surplus sont remis aux fondations des hôpitaux qui les utilisent ensuite pour acheter de nouveaux équipements ou offrir de nouveaux programmes, explique-t-il. D’autres prennent aussi cet argent pour boucler leur budget de fonctionnement.
« C’est un sujet délicat », reconnaît le ministre. Selon lui, les patients doivent savoir à quoi servent les surplus et comment ils sont réinvestis. Ainsi, les décisions des établissements sont acceptables, croit-il.
Pour sa part, la présidente de l’Alliance du personnel professionnel et technique de la santé, Carolle Dubé, dit que les tarifs de stationnement soulèvent « la grogne et la colère » des employés.
PÉTITION
Récemment, la gestion des espaces accordée à une entreprise privée a fait grimper les montants prélevés sur la paye des employés de 300 % dans un centre de réadaptation montréalais, déplore-t-elle.
« Cela devrait faire partie du budget de fonctionnement des établissements », plaide Mme Dubé.
Le mois dernier, un employé de la région de Charlevoix a d’ailleurs lancé une pétition pour que les employés et visiteurs n’aient pas à payer le stationnement.
Le texte a recueilli près de 12 000 signatures.
Le président du Conseil de la protection des malades dénonce quant à lui que les tarifs élevés briment carrément l’accès aux soins.