Le Journal de Montreal

Mauvaises habitudes de vie chez les enfants

Beaucoup de malbouffe et de sucre, selon une étude

- MARIE-ÈVE DUMONT

Manque de fruits, de légumes et de sommeil, beaucoup de malbouffe et de boissons sucrées, voilà ce que révèle le portrait des habitudes de vie des élèves montréalai­s à la fin du primaire.

« C’est inquiétant de voir des jeunes de 12 ans qui ne déjeunent pas, ne bougent pas assez, qui consomment encore trop de boissons sucrées et de malbouffe », s’alarme la nutritionn­iste Isabelle Huot.

Un peu plus d’un élève sur cinq mange de la malbouffe dans un restaurant ou casse-croûte au moins trois fois par semaine, selon les résultats d’une enquête menée auprès des élèves de sixième année de Montréal par la Direction régionale de santé publique.

PAS DE DÉJEUNERS

Les mauvaises habitudes de vie peuvent provoquer des problèmes de santé comme l’obésité.

Selon le rapport, c’est également 15 % des enfants qui consomment des boissons sucrées, grignotine­s ou sucreries tous les jours.

« On voit que les habitudes se prennent jeunes et que c’est à ce moment qu’il faut intervenir. On sait par exemple que la consommati­on de sucreries passe à 25 % chez les adolescent­s », précise Corinne Voyer, directrice de la Coalition poids.

Près de 40 % ne déjeunent pas quotidienn­ement avant d’aller à l’école. La majorité ne mangerait pas non plus ses six portions de fruits et légumes par jour.

« Je suis étonnée qu’en 2018, autant de jeunes de cet âge ne déjeunent pas avant d’aller à l’école, avec toutes les informatio­ns qu’on a données sur l’impact sur la concentrat­ion et la réussite », laisse tomber Mme Huot.

DEUX FOIS PIRE

Le portrait est encore plus sombre dans les quartiers plus défavorisé­s comme Montréal-Nord ou Saint-Léonard.

La consommati­on de malbouffe trois fois par semaine passe de 14 % des élèves dans les secteurs très favorisés à 30 % dans les quartiers moins bien nantis. Même constat pour les sucreries : le nombre d’enfants qui en consomment chaque jour double dans les secteurs défavorisé­s.

Mme Huot croit que pour améliorer le bilan, il faudrait notamment réintrodui­re les cours d’éducation alimentair­e dans les écoles.

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ISABELLE HUOT Nutritionn­iste

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