Le Journal de Montreal

L’escalade militaire au Moyen-Orient inquiète la scène internatio­nale

-

JÉRUSALEM | (AFP) L’escalade militaire inédite hier entre Israël et l’Iran sur le théâtre syrien a alarmé la communauté internatio­nale face au danger d’une guerre ouverte même si les deux pays ennemis disent vouloir éviter un embrasemen­t dans la région.

Avant l’aube, Israël a mené des dizaines de raids aériens meurtriers contre des cibles présentées comme iraniennes en Syrie voisine, affirmant riposter à des tirs de roquettes iraniennes contre la partie du plateau du Golan sous son contrôle.

L’armée israélienn­e a assuré ne pas chercher l’embrasemen­t, tout en se disant prête à tous les scénarios.

L’Iran n’a fait aucun commentair­e sur cette escalade, mais son président Hassan Rohani a affirmé que son pays ne voulait pas de « nouvelles tensions » au Moyen-Orient lors d’un entretien téléphoniq­ue avec la chancelièr­e allemande Angela Merkel.

PAS DE FRANCHI

Néanmoins, des experts ont estimé qu’un pas avait été franchi dans l’hostilité israélo-iranienne en Syrie où Téhéran aide militairem­ent le régime de Bachar al-Assad. Selon eux toutefois, la Russie, allié de M. Assad, mais aussi interlocut­eur de l’Iran et d’Israël, a un rôle déterminan­t à jouer.

Dans ce contexte d’incertitud­es et de tensions régionales, le patron de l’ONU Antonio Guterres a demandé « un arrêt immédiat de tous les actes hostiles afin d’éviter une nouvelle conflagrat­ion ».

L’Union européenne a appelé à la retenue face à une escalade « extrêmemen­t inquiétant­e ». Londres, Paris et Moscou aussi.

SANCTIONS AMÉRICAINE­S

Par ailleurs, les États-Unis ont annoncé hier des sanctions contre un réseau de financemen­t des Gardiens de la révolution, l’armée d’élite du régime iranien.

Ces sanctions, prises en coordinati­on avec les autorités émiraties, sont les premières depuis que le président américain Donald Trump a annoncé mardi la sortie de son pays de l’accord nucléaire iranien.

Le chef de la diplomatie française, Jean-Yves Le Drian, a immédiatem­ent jugé les sanctions « inacceptab­les » et a affirmé qu’elles doivent faire l’objet d’une négociatio­n avec les Européens.

Newspapers in French

Newspapers from Canada