L’Iran respecte toujours l’accord sur le nucléaire
C’est le constat que fait l’Agence de l’énergie atomique
VIENNE | (AFP) L’Iran continue de respecter l’accord de 2015 sur son programme nucléaire, a indiqué hier l’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) dans un rapport.
Le document indique que l’Iran respecte les restrictions prévues par l’accord sur ses installations nucléaires. Ces informations de l’AIEA interviennent alors que le président américain Donald Trump a décidé, le 8 mai, de sortir de l’accord international sur le nucléaire iranien.
L’AIEA considère toutefois qu’une « coopération proactive et rapide de la part de l’Iran pour fournir un accès (aux inspecteurs de l’AIEA) faciliterait la mise en oeuvre et améliorerait la confiance ». Un haut diplomate à Vienne, où siège l’AIEA, a précisé que cette mention n’était pas motivée par un manque de coopération de la part de Téhéran ou un changement de comportement de sa part.
Comme lors de ses précédents rapports, l’organe onusien confirme que le nombre de centrifugeuses dans l’usine d’enrichissement de Natanz restait inférieur aux 5600 déterminées dans l’accord et que le stock d’uranium faiblement enrichi « n’a pas dépassé 300 kilogrammes ».
L’uranium hautement enrichi (au-delà de 90 %) est utilisé pour les armes nucléaires. Faiblement enrichi (à moins de 20 %), il a des applications civiles, notamment pour la production d’énergie.
« UN DES PIRES »
Présenté par des partisans en Occident comme le meilleur moyen d’empêcher l’Iran d’acquérir l’arme atomique, l’accord est aux yeux de Donald Trump « un des pires » jamais conclus par Washington.
Les Européens tentent de garder l’Iran dans l’accord malgré le retrait américain, Téhéran exigeant des « garanties » solides de leur part pour que l’Iran puisse bénéficier des retombées économiques attendues de la signature de cet accord il y a trois ans.
Mercredi, le Guide suprême iranien Ali Khamenei a détaillé sur Twitter ses attentes. « L’Europe doit garantir que l’Iran puisse vendre “la totalité” du pétrole qu’il souhaite écouler à l’extérieur, et les banques européennes la possibilité de “transactions commerciales avec l’Iran” », détaille l’ayatollah Khamenei.