QS ouvre ses livres par souci de transparence

Le parti de gauche enjoint aux autres à faire de même

Québec solidaire ouvre ses livres et réclame la fin des cachotteries avec l’argent public de la part des autres partis politiques.

« Les directions des trois partis, le Parti libéral en premier chef, mais aussi le PQ et la CAQ semblent considérer que, comme dans un club privé, un peu dans une atmosphère de 357c de la rue de la Commune, c’est entre eux que ça doit se jaser et se discuter ! » déplore Amir Khadir.

Le Journal a révélé le mois dernier que l’accès à l’information a connu un net recul depuis que le gouvernement Couillard est au pouvoir. Plus encore, l’Assemblée nationale apparaît comme un cancre en matière de transparence.

Le député de Mercier a distribué hier aux médias le détail des budgets de QS, incluant ceux du Parlement et des trois bureaux de circonscription. Il réclame que l’utilisation des budgets confiés aux 125 députés et aux cabinets parlementaires soient publiés chaque année.

Selon M. Khadir, en démocratie, ce doit être « naturel » pour tous les partis politiques de divulguer publiquement leur utilisation des fonds publics.

En ce moment, « c’est une culture de huis clos, c’est une culture d’opacité », peste-t-il.

Il demande également que les dépenses du Parlement et de ses députés soient soumises à la loi d’accès à l’information, ce qui n’est pas le cas à l’heure actuelle.

MISSIONS DES DÉPUTÉS À L’ÉTRANGER

Le député solidaire enjoint notamment au président Jacques Chagnon et au Bureau de l’Assemblée nationale, un comité de gestion des affaires parlementaires où siègent tous les partis reconnus, de montrer l’exemple.

À trois mois de la campagne électorale, le gouvernement libéral a envoyé en mission d’une semaine à Paris deux députés qui prennent leur retraite de la politique, ce que certains ont vu comme une récompense de fin de mandat.

Pour que cessent les suspicions à l’égard des élus qui voyagent à l’étranger, le détail des missions interparlementaires doit être public, estime le député Khadir.

Le solidaire a précisé qu’il se rend d’ailleurs au Mexique le 1er juillet prochain pour les élections présidentielles.

« Je n’ai jamais demandé de budget, je le paie de ma poche, j’estime que, comme député, je suis assez bien payé pour faire oeuvre utile dans ces missions-là », a-t-il insisté.