Le Journal de Montreal

Fanny Cloutier au cinéma

Stéphanie Lapointe scénariser­a le long métrage inspiré de Fanny Cloutier

- VANESSA GUIMOND

« Je mets le pied là-dedans avec beaucoup d’humilité » – Stéphanie Lapointe

À peine deux mois après la sortie du premier tome de la série jeunesse Fanny Cloutier, Stéphanie Lapointe et la maison d’édition Les Malins ont vendu les droits de son adaptation cinématogr­aphique à Films Vision 4, boîte à qui l’on doit les films inspirés des romans Aurélie Laflamme.

Vendu à 8000 exemplaire­s, depuis le 22 mars, Fanny Cloutier : ou l’année où j’ai failli rater mon adolescenc­e relate, sous la forme d’un journal intime illustré, l’histoire d’une adolescent­e de 14 ans qui se voit contrainte de déménager chez une tante éloignée pour une période indétermin­ée.

« C’est certain que lorsque je l’ai écrit, je l’ai pensé comme un film, a expliqué Stéphanie Lapointe, en entrevue. Chaque scène du livre sert à faire avancer l’histoire, comme dans un scénario de film. Je le voyais un peu comme L’été de mes onze ans, Souvenirs d’été ou encore Bach et Bottine.»

SCÉNARISTE

L’auteure, à qui l’on doit également les livres Victoria et Grand-père et la Lune (lauréat du Prix littéraire du Gouverneur général, en 2016), effectuera ses premiers pas à titre de scénariste dans le cadre de ce projet.

« C’est sûr que j’ai eu des expérience­s de courts métrages, mais des scénarios de longs métrages, jamais. Je mets le pied là-dedans avec beaucoup d’humilité et je vais travailler avec un aide-scénariste. C’est quelqu’un qui va pouvoir m’accompagne­r et m’apporter le recul que je n’ai pas », a-t-elle souligné.

« Quand tu crées un univers, c’est sûr qu’il y a tout un langage et une sensibilit­é que tu maîtrises, car tu le connais, ce personnage-là, a-t-elle ajouté. Dans ma tête, il n’y avait pas de doute que je voulais travailler avec un producteur qui allait m’épauler là-dedans. »

PERTINENT

Si une chose est sûre, c’est que l’aventure Fanny Cloutier est loin d’être terminée pour l’artiste qui vient tout juste de compléter l’écriture de son deuxième tome, à paraître en octobre, et qui se lancera dans la création de son troisième volet, cet été.

« Je me suis questionné beaucoup sur la pertinence d’écrire de la littératur­e jeunesse et je me suis demandé si j’étais rendue là, à écrire sur mes vieilles histoires d’école secondaire », a-t-elle raconté, du haut de ses 34 ans.

« À force de réfléchir à tout ça, je réalise que ce sont des moments charnières, dans une vie, où l’on se construit et l’on se distancie de ce que l’on a reçu comme valeurs de nos parents, où l’on tombe pour la première fois. C’est là que l’on construit les êtres que nous allons devenir plus tard. Je vois là une belle chance de parler à un public qui est quand même intransige­ant. Les jeunes font preuve d’une honnêteté assez brutale. Si un livre n’est pas bon, ils vont l’abandonner. »

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Stéphanie Lapointe et la maison d’édition Les Malins ont vendu les droits de l’adaptation cinématogr­aphique du premier tome de la série jeunesse Fanny Cloutier à Films Vision 4.

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