Le Journal de Montreal

Pourquoi jeter le bébé avec l’eau du bain ?

-

Vous avez publié la lettre d’Henriette Yergeau qui parlait de sa vision de la religion qui, selon elle, ne faisait qu’inventer des histoires et dicter ses lois. Autrefois fervente catholique, elle s’était tournée vers la laïcité. Vous approuvez sans grande surprise son cheminemen­t.

Je trouve vraiment réducteur de définir Dieu par la religion. La lumière ne se trouve pas dans un tabernacle, non plus que l’amour dans un autel. JE SUIS CE QUI EST ! Un point, c’est tout. Mais c’est TOUT ! Pas besoin d’être un méditant expériment­é pour ressentir la dimension Divine de l’univers, de voir le Sacré dans une fleur, l’Absolu dans un geste de compassion. Mais ça, c’est moi.

Votre pensée du même jour, « Il est toujours trop tôt pour abandonner » de Norman Vincent Peale, me semble un peu ironique en ce qu’elle est d’un tel homme de Dieu. Ses livres sont gorgés d’extraits de citations bibliques dont Matthieu, Jean, Luc, les Psaumes, les Actes, les Proverbes… ! Il aimait prescrire à ses patients une formule à méditer, ou une « ordonnance » à suivre comme il appelait cela. Mais je parie que vous le saviez déjà ! Marguerite Hardy

Je n’en sais certaineme­nt pas autant que vous à propos de cet auteur, mais mis à part sa foi chrétienne (il était pasteur) qui ne réussit pas à me toucher, j’apprécie beaucoup en lui tout ce qui touche à la notion de « Pensée positive », dont il fut un des créateurs et des promoteurs. Je respecte votre choix de voir Dieu dans ce qui existe sur terre, mais je préfère me fier à la théorie de Darwin qui explique la genèse du monde par la théorie de l’évolution. Ce que vous appelez Dieu, je l’appelle la Force de vie et ça me satisfait grandement. En passant, ce n’est pas parce que je ne crois pas en Dieu que je crois devoir m’abstenir de citer des paroles de croyants quand elles rejoignent mes propres valeurs.

Newspapers in French

Newspapers from Canada