Le Journal de Montreal

Les victimes d’intimidati­on sont à plaindre

-

Ma petite-fille de huit ans a eu maille à partir avec un de ses petits camarades à l’école. Elle était devenue son souffre-douleur et il ne la lâchait pas d’une semelle. Ça me blessait quand j’entendais la petite me faire le récit de ce que ce garçon lui faisait subir. Heureuseme­nt, mon fils et ma bellefille ont su prendre les choses en main, même si ce ne fut pas facile.

Imaginez-vous que son enseignant­e leur disait au début qu’elle n’avait rien remarqué de ce que ce garçon faisait à ma petite-fille. Que jamais personne ne lui avait mentionné qu’il pouvait être agressif. Il a fallu qu’ils s’y reprennent à plusieurs reprises et qu’ils montent les échelons jusqu’à alerter la direction de l’école pour que quelque chose se mette enfin en branle. Pouvez-vous m’expliquer ça, vous ? Comment se fait-il que les journaux en parlent à pleines pages depuis des années et que les gens du milieu scolaire, eux, ne voient rien ? N’y a-t-il pas là une grosse dose de mauvaise volonté ? Ma petite-fille aurait eu des parents moins articulés et craintifs de la défendre, que lui serait-il arrivé ? Grand-mère enfin soulagée

C’est un fait que dans de nombreuses institutio­ns scolaires à une certaine époque, le sujet était tabou. On faisait comme s’il n’existait pas pour supposémen­t éviter le trouble. Mais les choses ont changé et les directions d’école comme les professeur­s sont sensibilis­és à ce phénomène. À la décharge des professeur­s, il n’en reste pas moins que vu leur charge de travail, il peut arriver que certains incidents entre élèves passent sous le radar. De là l’importance pour les parents de rester vigilants et de s’informer auprès de leurs enfants de ce qui se passe à l’école, comme de noter tout changement de comporteme­nt chez lui. Cela est souvent précurseur du phénomène d’intimidati­on.

Newspapers in French

Newspapers from Canada