Räikkönen porte plainte au SPVM
Le pilote de Formule 1 Kimi Räikkönen a porté plainte lundi pour extorsion et harcèlement à la police de Montréal contre une jeune femme qui l’accusait d’avoir commis des gestes sexuels déplacés lors du Grand Prix du Canada de 2016.
Le Finlandais soutient que la femme le menaçait depuis quelques mois de parler publiquement des attouchements sexuels que lui et un de ses amis auraient commis, s’il ne lui remettait pas un montant de « près des sept chiffres », selon une source près du dossier.
La demande formelle de paiement serait survenue il y a une semaine.
« Une fin de non-recevoir a été transmise, puisque monsieur [Räikkönen] nie la totalité des faits allégués », a indiqué au Journal un porte-parole de l’équipe légale canadienne du pilote.
Dans son blogue, la jeune femme de 29 ans, que nous n’identifions pas, puisqu’elle n’a pas été accusée de quoi que ce soit, raconte la soirée où elle aurait été agressée, sans jamais nommer le pilote de Ferrari « pour ne pas lui faire du mal ».
RÄIKKÖNEN ÉMÉCHÉ
Dans le texte remontant à 2016, la présumée victime allègue qu’un Räikkönen bien éméché lui aurait demandé comment il lui coûterait pour l’avoir, elle, après avoir commandé à boire. Elle travaillait alors comme barmaid au Velvet Speakeasy, situé au sous-sol de l’Auberge Saint-Gabriel.
Plus tard, au moment de payer l’addition, le pilote de F1 lui aurait agrippé le sein droit en passant sa main dans sa robe, tandis qu’un ami qui accompagnait Räikkönen aurait « glissé sa main entre ses cuisses pour lui toucher le sexe ».
« Je n’avais rien fait de mal. Je travaillais. J’ai clairement exprimé que je n’étais pas intéressée par ta proposition. Je n’ai pas consenti », affirme la présumée victime dans un autre message publié en février 2018, dans la foulée du mouvement #MeToo.
Elle conclut en écrivant qu’elle a fini de le protéger » et que c’est à lui de « souffrir des conséquences » de ses actions. Contactée par Le Journal, cette dernière a refusé de commenter en nous référant à son avocat.
« Notre démarche a complètement été mal interprétée. L’intention n’était pas de s’enrichir, mais bien que madame puisse faire le point sur son passé et clore l’affaire », a indiqué Me Jamie Benezri, qui nie l’extorsion.
Il a précisé que sa cliente collabore avec les enquêteurs.