Le patriotisme selon Trudeau
Trudeau a riposté aux tarifs douaniers américains sur l’acier et l’aluminium en imposant à son tour des tarifs sur des dizaines de produits importés des États-Unis. C’est la loi du talion, version commerciale.
Le geste de M. Trudeau lui a valu une avalanche de commentaires dithyrambiques et le soutien enthousiaste d’une bonne partie de la population.
TOXIQUE
Certes, les tarifs américains feront indubitablement mal aux Canadiens. Trump est indéfendable. Mais les représailles annoncées par Ottawa sont une fausse bonne idée. Elles sont même carrément toxiques pour les Canadiens.
Pensons-y bien. À partir de juillet, des dizaines de produits feront l’objet d’une surtaxe de 10 %, dont le café torréfié, le bourbon, le yogourt, le sucre, les pizzas, les quiches, les concombres, les cornichons, la confiture, les jus, les soupes, la moutarde, la mayonnaise, les mouchoirs, et le papier hygiénique. Or, qui fera les frais de cette surtaxe sinon les familles canadiennes, et particulièrement celles qui doivent remplir leur frigidaire avec un budget limité ?
Les dégâts infligés par Washington sont déjà importants. Or, voilà que Trudeau en rajoute une couche. Il est tellement aveuglé par le désir de « punir » Trump, qu’il fait augmenter inutilement le panier d’épicerie des Canadiens.
Trudeau a déclaré : « Nous allons toujours être là pour défendre les intérêts des Canadiens. » Balivernes ! Une hausse du coût de la vie n’aide personne, surtout pas au moment où les industries de l’acier et de l’aluminium essuient des revers !
OCCASION
En réalité, le seul qui bénéficiera des nouvelles taxes, c’est Justin Trudeau. Le protectionnisme trumpien est pour lui une occasion inespérée d’imposer de nouvelles taxes qu’il emploiera pour réduire le déficit budgétaire exorbitant dans lequel il a plongé le pays.
Alourdir le fardeau fiscal des contribuables, surtout des plus pauvres, sous couvert de patriotisme économique, voilà donc ce que signifie pour Trudeau « défendre les intérêts des Canadiens » !