Bertrand Godin retrouve le volant
Il a signé le cinquième meilleur temps aux essais libres en Formule 1600
Bertrand Godin a passablement de vécu dans le monde du sport automobile, mais il reste qu’il était comme un enfant dans un magasin de friandises à son retour sur piste, hier lors des essais libres tenus en Formule 1600, en marge du Grand Prix du Canada.
D’ailleurs, le vétéran de 50 ans était loin de ressembler à un pilote rouillé sur le circuit Gilles-Villeneuve, car il a réalisé le cinquième meilleur temps de la séance au volant de sa Mygale de l’écurie Britain West Motorsports, hier.
Cependant, le résultat a peu d’importance aux yeux de celui dont la dernière présence à une épreuve remontait à 2016 en Coupe Nissan Micra à Mont-Tremblant.
AUCUNE ATTENTE
« Quand on a été privé de ces bonnes choses depuis longtemps et qu’on a l’occasion d’y goûter de nouveau, le sentiment est incroyable, a-t-il déclaré. Les temps, je m’en fous. Je veux pousser la voiture au maximum ; c’est de faire ce que j’aime le plus. »
« Je n’ai pas de pression ni d’attentes, a ajouté, à propos de ses deux courses du week-end, le vainqueur de l’épreuve de Formule Atlantique sur l’île Notre-Dame en 1997. J’ai la chance de partager ma passion et je souhaite m’amuser en poste, comme je le ferais en stock-car. »
PAROLES ENCOURAGEANTES
Godin se sent toutefois un peu coupable de prendre la place des plus jeunes. Même s’il a la chance de renouer avec son sport favori, il ne veut pas se sentir de trop et espère avant tout de voir la relève faire sa niche.
« Je ne veux pas parler de mon futur [en sport automobile], car c’est égoïste de ma part de courir, parce qu’avant tout, je veux que les jeunes embarquent et puissent vivre leur rêve, a indiqué le Québécois qui sera aussi en action au Grand Prix de Trois-Rivières en août. C’est toujours difficile de cogner aux portes pour faire sa place. »
Par ailleurs, Godin est très heureux de rivaliser avec ses vis-à-vis, incluant le commentateur sportif Didier Schraenen, qui a dominé les essais, hier. Il lui souhaite aussi tout le succès voulu.
« C’est plaisant de l’affronter, car c’est surtout un gars de première classe qui traite bien tout le monde. C’est un vrai. »
Chez les autres Québécois, Guillaume Archambault et Michel Bonnet ont réussi les deuxième et sixième temps, respectivement.