Le Journal de Montreal

Les producteur­s réclament un crédit d’impôt

- MARIE-ÈVE DUMONT

Les producteur­s demandent au gouverneme­nt de leur verser un crédit d’impôt afin d’atténuer les effets de l’augmentati­on du salaire minimum.

« Le gouverneme­nt lance une politique bioaliment­aire où il dit qu’il veut plus de produits québécois, mais de l’autre côté, il augmente le salaire minimum, ce qui nous freine », déplore Marc-André Isabelle, producteur de fraises en Montérégie.

Les producteur­s de fraises et de framboises, de même que tous les agriculteu­rs du secteur horticole qui ont besoin de plus d’employés, comme les secteurs des pommes, des légumes de champ, de serre et de conservati­on, de même que les bleuets de corymbe (gros bleuets), se sont regroupés pour convaincre le gouverneme­nt.

Ces derniers demandent un crédit d’impôt qui correspond à la différence entre le salaire minimum actuel et ce qu’il serait s’il avait seulement été indexé en fonction du coût de la vie.

AVERTIR PLUS TÔT

Selon leurs calculs, le gouverneme­nt pourrait donc leur verser 6,8 M$ en 2017 et 18,4 M$ en 2018. L’argent pourrait être pris à même des fonds déjà réservés à l’agricultur­e.

« On trouve ça plate de ne pas être capable de mieux payer nos employés. On aimerait ça les payer 18 $ de l’heure, mais on n’a pas les moyens. C’est plate comme débat », se désole David Lemire, président de l’Associatio­n des producteur­s de fraises et de framboises.

M. Lemire espère également que le gouverneme­nt prévoit plus longtemps à l’avance ses prochaines hausses afin de laisser la chance aux producteur­s de se préparer.

La dernière augmentati­on de 50 ¢ du mois de mai a été annoncée à peine cinq mois avant son entrée en vigueur.

« Il faudrait nous avertir pour pas qu’on soit dans le pétrin, que l’on puisse prévoir nos investisse­ments », insiste M. Lemire.

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