Le Journal de Montreal

MOTS DITS

- PAR JACQUES LAFONTAINE

ÀNquINceNà­N?

Comme une lectrice, Louyse, plus tôt, Berthe S. aimerait bien que la prépositio­n « à » cesse d’usurper la place de la prépositio­n « de » dans les expression­s comme « la tuque à ma soeur », « la chaloupe à mon frère ». La prépositio­n « à » ne s’emploie pas entre deux noms. Ainsi, on dira : la gondole de mon oncle et l’excavateur de ma tante. Pour sa part, « à » s’utilisera devant un pronom. Exemple : Ce zigoto est-il un ami à vous ? Après un verbe, la prépositio­n « à » exprime l’appartenan­ce (ce lasso est à moi) ; l’attributio­n (j’ai donné mon chapeau à Suzanne) ; la destinatio­n (Élisabeth apportera sa flûte à bec à Beaulac-Garthby). On dira aussi circuler à tricycle, courir à petits pas, prendre quelqu’un à témoin... Et puis : Le monde appartient à ceux qui se lèvent tôt, le rêve à ceux qui se couchent tard. Ce qui n’empêche personne de (et non à) faire les deux.

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