Un résident de Kuujjuaq sera accusé du meurtre d’une employée d’hôpital
La jeune technologiste médicale aurait été tuée d’un projectile d’arme à feu à la tête
Un jeune homme de Kuujjuaq, dans le Nunavik, devrait être accusé aujourd’hui en lien avec la mort d’une jeune travailleuse de la santé retrouvée sans vie dans son domicile du village.
Chloé Labrie, une jeune femme de 28 ans de Victoriaville, aurait été tuée d’un projectile d’arme à feu à la tête, durant la nuit de lundi à mardi, dans sa résidence.
Depuis, la crainte s’était installée dans la petite communauté de 2700 habitants.
Le suspect demeurerait également dans ce village nordique. Il était toujours rencontré à Kuujjuaq par les enquêteurs des crimes contre la personne de la Sûreté du Québec, en fin de journée hier, et devrait comparaître dès aujourd’hui.
« Mes parents sont vraiment sous le choc, toute la famille aussi. Ma soeur […] est une fille de nature, pleine de joie de vivre. On va vivre notre deuil en famille et c’est une bonne chose comme ça », a mentionné le hockeyeur professionnel Hubert Labrie, frère de la victime.
Leur père, Roch, est un homme d’affaires qui possède des magasins Sports Experts, Atmosphère et Hockey Experts dans le Centre-du-Québec. Les messages de sympathie n’ont pas tardé à inonder la famille.
Chloé Labrie travaillait au laboratoire du Centre de santé Tulattavik de l’Ungava (CSTU) depuis environ quatre ans et adorait son emploi.
ÉBRANLÉ
Elle est décrite par ses proches comme une personne passionnée de plein air et soucieuse d’aider les autres. La jeune femme était aussi une fervente voyageuse et avait visité l’Allemagne et le Portugal récemment avec son amoureux, un mécanicien de la compagnie Air Inuit.
Cette arrestation amènera un certain soulagement pour plusieurs résidents de Kuujjuaq qui se questionnent toujours sur le mobile de l’homicide.
« Je n’ai pas dormi de la nuit, confie Aline St-Louis, qui habite à quelques maisons du lieu du drame. Ce n’est pas le genre d’événement qui arrive souvent ici. »
D’autres voisins ont rappelé que Chloé Labrie était toujours souriante et adorait l’endroit.
Même s’il peut être difficile pour un étranger de se faire accepter, le caractère tranquille du village – accessible uniquement par avion – a été secoué par le drame.
« C’est réellement une tragédie pour la communauté et un événement hors de l’ordinaire. On craint beaucoup plus les suicides, normalement », affirme Eliana Manrique, qui demeure là-bas depuis cinq ans.
« ACTE INUSITÉ »
Le centre de santé où travaillait Chloé Labrie emploie environ 470 personnes, dont environ 40 % sont originaires du sud de la province.
« C’est un acte inusité et il n’est pas fréquent que les employés du CSTU ou du réseau de la santé soient victimes d’intimidation ou de violence », a fait savoir par courriel Fabien Pernet, adjoint à la directrice générale de la Régie régionale de la santé et des services sociaux du Nunavik.
Des mesures ont été prises auprès du personnel, a-t-il insisté, dont de l’aide psychosociale. – Avec la collaboration
de TVA Nouvelles