Le Journal de Montreal

Devrais-je accéder à la demande de mon frère?

Mon fils semble soucieux sans raison

-

Mon jeune frère de 34 ans est dans une situation financière difficile. Aînée de famille, je viens d’hériter suite au décès de mon mari. Je deviens donc la personne à « téter » puisque ma soeur du milieu arrive tout juste à se faire vivre avec son garçon de six ans quelle élève seule. J’ai hérité d’une somme qui me rend à l’aise, sans que cela ne fasse de moi une personne riche.

Mon frère est venu me voir en fin de semaine pour que je lui prête 10,000$. Petit dernier de la famille, gâté pourri par nos parents, il n’a jamais compris la valeur de l’argent. Ce qui fait qu’il a fait faillite il y a dix ans, et que le revoilà dans la même galère.

Même s’il me jure qu’il allait se mettre à l’économie si je lui prêtais les 10,000$, je me sens très mal à l’aise face à ce panier percé dont la blonde n’a pas plus de tête que lui face à l’argent. Même en situation de crise, ils se sont payé un voyage à Cuba, ce que je ne me permets même pas.

J’ai demandé un temps de réflexion avant de répondre mais je ne sais pas quoi faire. Ma soeur tout comme ma fille m’implorent de ne rien lui prêter, vu que selon elles, il ne me rembourser­a jamais. Mais je me sens mal de ne pas venir au secours de mon petit frère, tout comme je soupçonne ma soeur et ma fille d’être jalouses de ce que je ferais pour lui. En même temps je me dis que mon mari, si économe, refuserait net. Quoi faire?

Une soeur qui se sent responsabl­e

Je ne sais pas si vous avez lu à la mi-avril l’excellent papier paru dans le Journal sous la plume de Stéphane Desjardins, spécialist­e en consommati­on. « Selon les études, plus de 60% des Québécois ont prêtés de l’argent à un proche et, …le quart n’a jamais revu son fric! » En conséquenc­e, c’est un gros « pensez-y bien » que de répondre oui à votre frère, surtout de la façon dont vous le décrivez. Je ne peux prendre la décision à votre place, mais voici les grands principes encore tirés de ce même article : « …qu’un prêt peut encourager un comporteme­nt néfaste qui cause l’endettemen­t….Si vous êtes mal à l’aise il faut refuser, quitte à

Pensée du jour Un état sans les moyens de changer se prive des moyens de se conserver. – Edmund Burke

endurer un froid plutôt que d’être frustrée…Si vous prêtez l’argent, soyez prête à le perdre…Si vous décidez de prêter, pour les montants au-delà de 5000$, passez devant le notaire et exigez des garanties. »

Mon fils de 13 ans a mal vécu son passage du primaire au secondaire. Sa première année fut difficile, surtout que je l’ai changé de milieu puisque que son père et moi nous nous sommes séparés au même moment. Non seulement ses résultats scolaires étaient-ils mitigés, il ne se sentait pas à sa place dans un milieu qui lui semblait hostile. Le début de sa deuxième secondaire s’est mieux effectué, mais depuis janvier, on dirait qu’il régresse. Quand je lui demande s’il a des problèmes à l’école, il me répond « tout va bien ». Mais c’est visible que tout ne va pas bien. Comment parvenir à le faire parler?

Anonyme

Comme vous le voyez, la méthode du « questionna­ire » fonctionne mal avec les ados. Vous auriez intérêt à faire une petite enquête auprès de ses professeur­s pour vérifier ce qui se passe à l’école, tout comme d’investigue­r pour savoir quelles sont ses fréquentat­ions. Et son père, quelle place tient-il dans le vie de votre garçon? Souvent à l’adolescenc­e, surtout pour un garçon, la nécessité de la présence du père se fait plus pressante. Une chose est certaine, il faut redoubler de vigilance pour ne pas perdre le fil de la vie de votre garçon.

Newspapers in French

Newspapers from Canada