Zéro complot
La vérificatrice générale n’y va pas par quatre chemins : la théorie d’un complot entre l’UPAC, l’Autorité des marchés financiers et une firme comptable colportée par Annie Trudel, est sans fondement. Les contribuables ont dû payer près d’un million $ pour avoir l’heure juste. Êtes-vous contents ? Ce n’est pas la première fois que des accusations lancées par madame Trudel se terminent en queue de poisson. Menteuse ? Fabulatrice ? Kid Kodak ? Excès de zèle ? Qui sait, mais ma confiance ira d’abord à la VG, pas à une lanceuse d’alerte « freelance » qui, comme par hasard, découvre toujours des combines que personne d’autre n’avait vues.
Mais je me sens bien seule avec ma confiance. Les Québécois croient que nous baignons toujours dans la criminalité étatique.
TOUS DES VOLEURS ?
Dans l’incompétence et la négligence, oui. Mais quand je lis sur les réseaux sociaux que le premier ministre est corrompu, les ministres aussi, que les fonctionnaires nous volent à tour de bras, que tous ceux qui vont en politique ne pensent qu’à se remplir les poches, et qu’aucun « merdia » n’a une molécule d’intégrité, les bras m’en tombent de découragement.
(Pardonnez-moi, je serai vulgaire) Comme si tous, du matin au soir, imaginaient des stratagèmes pour « fourrer le système ». C’est comme cela qu’on se voit comme peuple ? Des « crosseurs » ?
Il y a eu au Québec un relâchement grave de l’éthique en matière d’attribution de contrats publics et de financement des partis, mais sommes-nous au même endroit qu’il y a 10 ans, 20 ans ? Non.
Le ménage n’est pas fini — conclure l’enquête Mâchurer serait bien — et il faut garder l’oeil ouvert. Mais les conclusions de la VG sur l’UPAC et l’AMF confirment une fois encore l’importance de respecter la présomption d’innocence, même si c’est moins excitant que de tirer sur tout ce qui bouge.