Les efforts de plusieurs marques de mode pour être moins polluantes portent fruit
AFP | Certains acteurs de l’industrie vestimentaire s’engagent depuis plusieurs années à réduire l’utilisation de produits toxiques polluants de leur production, et les effets commencent à se faire ressentir, à en croire un rapport de Greenpeace paru le 12 juillet.
L’organisation environnementale pointe du doigt les risques causés par l’utilisation de produits toxiques par l’industrie de l’habillement depuis sept ans via sa campagne « Detox ». Le bureau allemand de Greenpeace vient de publier une mise à jour des résultats partiels de cette campagne sous la forme d’un rapport intitulé « Destination zéro : impacts de sept ans de campagne Detox sur l’industrie du vêtement ».
DÉFI DETOX
À en croire ce rapport, 80 grandes marques de mode se sont engagées à retirer les produits chimiques dangereux de leurs chaînes de production d’ici 2020. Les marques les plus performantes quant à la réduction de ces produits chimiques comprennent le groupe Inditex (propriétaire de Zara), H & M, Benetton et Fast Retailing (propriétaires d’Uniqlo). Mais même si les 80 entreprises citées comprennent des géants comme Adidas, Nike, Mango et Puma, elles ne représentent au total que 15 % de l’industrie de l’habillement. On notera par ailleurs que Burberry et Valentino sont les deux seules griffes du secteur du luxe à avoir signé cet engagement.
« Nous sommes très heureux de constater les progrès des entreprises signataires de Detox vers l’assainissement de leurs chaînes d’approvisionnement, mais nous restons préoccupés : 85 % de l’industrie textile ne montre pas d’efforts suffisants pour éliminer les produits chimiques dangereux et améliorer les conditions de travail dans les usines. C’est inacceptable », commente Kirsten Brodde.