Chauffard de 21 ans accusé de la mort d’un sexagénaire
Celui qui est mort dans une poursuite était connu comme un homme énergique
L’automobiliste décédé lors d’une poursuite policière jeudi à Trois-Rivières était un homme « énergique » et « travaillant » qui était sur le point de profiter des vacances de la construction, raconte un de ses fils.
Jeannot Beaupré, 63 ans, est l’innocente victime du chauffard qui aurait voulu fuir un policier l’ayant interpellé pour une plaque d’immatriculation expirée en raison de frais impayés.
Amosi Niyonkuru, 21 ans, a été accusé hier de conduite dangereuse causant la mort, de délit de fuite et de fuite policière causant la mort.
TRAVAILLEUR DE LA CONSTRUCTION
Le jeune fuyard aurait percuté la voiture de M. Beaupré à plus de 100 km/h, selon ce qu’ont rapporté des témoins (voir autre texte).
Jeannot Beaupré travaillait dans la construction depuis 45 ans pour l’entreprise de son frère et faisait des formes de fondation pour les maisons.
Malgré sa soixantaine, il refusait de prendre sa retraite, selon ce qu’a raconté au Journal un de ses fils, Jordan Cloutier-Beaupré.
PROCHE DE SA FAMILLE
« C’était un homme énergique, il travaillait encore dans la construction à 63 ans. Il était très travaillant. Il se levait à 3 h le matin pour aller travailler. C’était toujours le premier arrivé et le dernier parti », relate-t-il.
Selon son fils, Jeannot Beaupré était aussi très présent pour sa famille et proche de ses petits-enfants.
Il devait d’ailleurs commencer ses vacances, hier, en allant aider son fils à déménager.
« Mon frère a deux enfants en bas âge, c’était un super bon grand-papa. Il allait les voir tous les dimanches pour jouer avec eux », souligne M. Cloutier-Beaupré.
L’homme de 30 ans pense que son père et Sainte-Marguerite se trouvait près à des Trois-Rivières rues Plouffe pour aller aider une vieille dame qu’il connaissait. « Il rendait souvent des services à une dame qui a vécu longtemps dans son immeuble d’habitation. Elle est maintenant dans une résidence pour personnes âgées près de la côte Plouffe. Il allait souvent faire des commissions pour elle », précise M. Cloutier-Beaupré.
PAS FÂCHÉ
Même si bien des gens ont remis en question la décision du policier de partir à la poursuite du chauffard, M. Cloutier-Beaupré n’en veut pas à l’agent.
« C’est vraiment inattendu pour nous. On pensait plus qu’il allait mourir d’une crise cardiaque parce qu’il n’arrêtait pas de travailler », estime-t-il.
« Je vais attendre de voir ce qui va se passer à l’enquête, mais de manière générale, je fais confiance au travail des policiers, ce ne sont pas des gens qui sont là pour nuire. »