Montréal veut discuter avec le cimetière
Les cyclistes sont bannis à partir d’aujourd’hui au CMR
La Ville de Montréal veut discuter avec la direction du cimetière Mont-Royal, qui a banni les cyclistes de son territoire à compter d’aujourd’hui, afin de trouver un compromis.
L’administration de la mairesse Valérie Plante sort de son mutisme une semaine après que la mesure eut été annoncée.
« Nous allons discuter de cette situation avec les autorités du CMR [cimetière Mont-Royal], dans le cadre des rencontres que nous tenons régulièrement au sujet du projet pilote sur la voie Camillien-Houde », a déclaré hier soir Alain Vaillancourt, élu de Projet Montréal et membre de la Commission sur la culture, le patrimoine et les sports.
UN COMPROMIS ?
Croisé par hasard aux abords du cimetière, hier, alors qu’il s’entraînait à vélo, le conseiller de l’arrondissement du Sud-Ouest a affirmé que la décision du cimetière est « drastique, désolante et discriminatoire ».
« Pour quelques personnes qui ne respectent pas les règles, on ne peut pas punir toute une tranche de la population », a dit M. Vaillancourt. Il espère que les discussions à venir permettront de trouver un compromis, afin que tous puissent avoir accès à ce terrain, qui malgré son emplacement en plein coeur du mont Royal, est privé.
FI DES RÈGLEMENTS
Rappelons que la direction du CMR a justifié sa décision en affirmant qu’un nombre grandissant de cyclistes s’entraînant sur le site fait fi de la limite de vitesse à 10 km/h et de l’interdiction de se déplacer en groupe de plus de quatre vélos. Elle affirme que des pelotons de 20 à 30 cyclistes ont souvent été aperçus.
Par ailleurs, le gérant des opérations du cimetière, Alexandre Gonçalves, a déclaré que la direction ne ferme pas la porte à des discussions, bien que la décision soit, pour l’instant, « définitive ».
Questionné à savoir si un système de comptabilisation des plaintes et des infractions existait, M. Gonçalves a indiqué qu’il ne possédait aucun chiffre à cet effet.
Toutefois, le cycliste connu sous le nom de Benoît « Cycleforme », qui a agi pendant plusieurs années comme agent de liaison entre la communauté cycliste et la direction du cimetière, affirme qu’une telle comptabilisation est effectuée, mais que le CMR refuse de la rendre publique.