Incapable de payer son somptueux chalet de 3,8 millions de dollars
Un entrepreneur jadis prospère se retrouve en important défaut de paiement sur sa résidence
QUÉBEC | Un entrepreneur en services d’entretien de Terrebonne, jadis habitué aux gros contrats publics, voit aujourd’hui son entreprise se retrouver en faillite et ne parvient plus lui-même à assurer les paiements de son somptueux chalet de 3,8 M$ dans la région de Québec.
Jadis prospère, Pierre Robitaille traverse une période beaucoup plus difficile depuis que son entreprise d’entretien ménager, PR Maintenance, s’est placée à l’abri de ses créanciers l’automne passé.
La situation est telle que l’homme et sa conjointe se retrouvent aujourd’hui en défaut de paiement pour leur somptueuse résidence secondaire de Lac-Saint-Joseph.
Selon des documents obtenus par Le Journal et datés du 16 juillet dernier, le couple est en arrérages hypothécaires de 18 000 $ et doit également près de 13 500 $ en taxes municipales impayées.
Le document légal précise que M. Robitaille a informé sa banque de son « intention de ne plus honorer [ses] obligations ». Pour cette raison, Manuvie lui réclame le remboursement intégral de l’hypothèque restante, soit 2,3 M$, dans les 60 jours, sans quoi il s’expose à une vente sous contrôle de justice.
PROPRIÉTÉ DE LUXE
La résidence cossue de Lac-Saint-Joseph servait de chalet à la famille Robitaille, dont la maison principale se trouve à Terrebonne.
Évaluée à 3,8 M$, la résidence est actuellement en vente au coût de 4,2 M$.
Installée sur un terrain de 3,2 acres en bordure du lac, la maison de près de 10 000 pieds carrés compte quatre chambres et cinq salles de bains.
On y trouve notamment une magnifique piscine qui donne sur le lac Saint-Joseph et un intérieur où le bois domine.
L’annonce du courtier immobilier décrit la demeure comme l’une des « plus opulentes propriétés de Lac-Saint-Joseph […] disponible à un prix largement inférieur à son coût réel ».
Vu les circonstances, la propriété représente une opportunité intéressante sur le marché.
D’après son site web, PR Maintenance est responsable de l’entretien de plus de 2000 édifices au pays et emploie 3000 personnes.
La réalité est toutefois que l’entreprise est en faillite depuis l’automne dernier et que ses trois entités distinctes, Groupe PR Maintenance, PR Entretien d’édifices et Gestion PR Maintenance, avaient des créances combinées de plus de 30 M$.
L’entreprise avait par le passé obtenu sa large part de contrats publics, dont l’entretien du Parc olympique de Montréal, du Casino de Mont-Tremblant et de l’aéroport de Montréal.
DES POURSUITES CIVILES ET PÉNALES
Le géant du ménage avait toutefois aussi fait jaser pour de mauvaises raisons, alors que le journal Les Affaires dévoilait en 2012 que PR Maintenance faisait face à « 59 poursuites civiles et pénales pour violation des normes du travail », notamment des salaires impayés.
Encore aujourd’hui, plusieurs avis Google laissés par d’anciens employés font état de problèmes.
« Des crosseurs qui ne paient pas leurs employés » et « ils me doivent 900 $ » font partie des commentaires sur l’entreprise.