Un cadavre près d’un poste de la SQ
Le corps de la victime trouvé dans le stationnement
TROIS-RIVIÈRES | Le corps d’un homme mort dans sa voiture depuis plusieurs jours a été découvert hier, même s’il était stationné directement près d’un quartier général de la Sûreté du Québec.
L’homme de 63 ans se serait initialement présenté au poste de la SQ du secteur Capde-la-Madeleine le 5 juillet, visiblement perturbé. Il a contacté les policiers à partir d’un téléphone extérieur du poste.
Deux patrouilleurs seraient allés à sa rencontre.
« Il aurait dit être suivi et aurait demandé l’aide des policiers. Il aurait refusé de se rendre à l’hôpital et aurait affirmé que si les policiers ne pouvaient pas l’aider, il réglerait son problème lui-même », peuton lire dans le communiqué du Bureau des enquêtes indépendantes (BEI), chargé de faire la lumière sur cette affaire.
PLUSIEURS JOURS
Le civil a été retrouvé mort derrière le même poste de police, hier, une arme à feu à côté de lui dans sa voiture.
« Les premières observations laissent croire que le cadavre aurait passé plusieurs jours dans le stationnement avant sa découverte », rapporte le BEI.
Selon nos informations, l’homme pouvait être décédé depuis quelques jours, mais pas des semaines.
L’enquête indépendante est pertinente selon l’ex-policier de la SQ, François Doré.
« Il y a eu mort d’homme, et l’homme a déjà échangé avec les policiers. C’est sûr que le BEI a des questions à poser, mais je ne peux pas tirer de conclusion », dit-il.
Le directeur général du centre de prévention du suicide Accalmie de Trois-Rivières, Luc Massicotte, se garde de jeter la pierre aux policiers.
« À ma connaissance, les efforts des corps policiers avec qui on collabore sont très bons en ce qui a trait à la santé mentale et à la prévention du suicide. Il y a une grande sensibilité », dit-il.
SURPRENANT
Il s’agit de la troisième enquête indépendante à être déclenchée à Trois-Rivières en moins de deux semaines, après deux délits de fuite qui se sont terminés en accident, dont un mortel.
Ce sont d’ailleurs les trois seules enquêtes du BEI en sol trifluvien depuis sa mise sur pied en juin 2016.
« C’est assez peu probablement, statistiquement. C’est surprenant, mais ce sont des événements sporadiques et imprévisibles », indique le porte-parole du BEI Martin Bonin-Charron.