Molson Coors pointée du doigt par des microbrasseries
Des petits microbrasseurs québécois indépendants accusent le géant Molson Coors « de les salir publiquement » en laissant entendre qu’ils ont voulu exclure leur microbrasserie Le Trou du Diable d’un circuit touristique.
« On leur a tendu la main. On leur a dit : “On veut parler avec vous. On veut regarder comment vous inclure.” Aujourd’hui, à la place, ils font du lobby pour nous salir publiquement », lance au Journal le président du Regroupement des microbrasseries de la Mauricie (RMM), Alex Dorval.
En gros, la microbrasserie Le Trou du Diable, qui appartient désormais à Molson Coors, a été écartée du projet touristique La Route des brasseurs.
Le RMM dit qu’il a essayé de convaincre Le Trou du Diable de prendre part à l’événement pendant cinq mois, mais que Molson n’a pas accepté de trouver une solution avec eux.
Pour que Le Trou du Diable puisse faire partie de La Route des brasseurs, le Regroupement des microbrasseries de la Mauricie leur a demandé d’indiquer clairement qu’ils sont désormais une filiale de Molson Coors.
Ils ont aussi exigé qu’ils fassent partie d’une section « grande brasserie » plutôt que « microbrasserie ».
GROSSE DÉCEPTION
Joint par Le Journal, le directeur des affaires corporatives, Québec et Atlantique de Molson Coors, François Lefebvre, s’est dit déçu que Le Trou du Diable ne puisse pas faire partie de La Route des brasseurs.
De son côté, le maire de Shawinigan, Michel Angers, s’est montré irrité par la réaction du Regroupement des microbrasseries de la Mauricie. D’autant plus qu’il se souvient d’avoir porté le projet touristique comme maire et préfet du coin.
« On veut jouer aux puristes un peu trop. On oublie de reconnaître Le Trou du Diable », déplore-t-il. Il regrette qu’on exclue « la microbrasserie la plus populaire de la Mauricie ». Selon lui, le RMM se tire dans le pied. Malgré plusieurs demandes hier, Le Journal n’a pas pu parler au fondateur de la brasserie Le Trou du Diable, Isaac Tremblay.