Des professionnels qui vivent son rêve
Daniel Blouin organise la 7e édition du Boot Camp avec Cédric Desjardins
QUÉBEC | Bachelier en administration, ex-producteur de disques, notamment pour Kevin Parent, auteur et conférencier en croissance personnelle, Daniel Blouin aime toucher à tout. En réunissant 60 joueurs de hockey professionnels pour un tournoi qu’il qualifie « d’unique en Amérique du Nord », il y trouve une récompense à l’audace de sortir de sa zone de confort qu’il prône si chèrement.
Blouin et le coorganisateur du Boot Camp (traduction de « camp d’entraînement »), Cédric Desjardins, proposent encore plusieurs visages connus pour la septième édition de ce tournoi à six équipes au Centre sportif de Sainte-Foy, du 10 au 12 août.
Quelques « gros » noms s’échappent du lot, dont Sean Couturier, Alex Chiasson et les trois Jonathan, Marchessault, Drouin et Huberdeau.
« J’ai toujours été un “tripeux” de hockey. Je n’ai jamais été bon au hockey, mais ce que ces gars-là m’apportent, c’est qu’ils vivent mon rêve », affirme Daniel Blouin.
PRÉLUDE À LA SAISON
Ce tournoi tombe à moins d’un mois du début des camps d’entraînement dans la Ligue nationale, une proximité qui incite certains joueurs à vouloir y participer.
« Pour moi, c’est un test pour mieux s’évaluer avant de repartir pour ma prochaine saison. C’est une belle façon de finir l’été, d’autant plus qu’il est difficile de retrouver un niveau de jeu aussi élevé que celui-là durant notre entraînement estival », explique le défenseur des Blue Jackets de Columbus, David Savard, à sa sixième participation.
DU RESPECT
En bon vendeur, Blouin s’amuse de sa propre théorie voulant que « dis-moi comment a été ton Boot Camp et je te dirai comment ira ta saison ».
Il cite quelques exemples, dont celui d’Alex Chiasson, membre de l’équipe gagnante en 2017, qui lui avait alors confié que c’était « la première fois qu’il gagnait quelque chose au hockey ».
« Par contre, il a ensuite gagné la coupe Stanley (avec les Capitals de Washington) », rappelle l’organisateur, pour qui cette compétition permet d’éprouver de la considération pour le cheminement de plusieurs de ces joueurs « pros ».
« J’ai déjà travaillé avec des vedettes dans l’industrie du spectacle, mais je constate avec le Boot Camp qu’il n’y a pas de grosses têtes qui viennent ici. Ça m’a permis d’avoir encore plus de respect pour eux. Je pense à un gars comme Cédric Desjardins, qui s’est promené de ville en ville dans la Ligue américaine pour espérer faire carrière avec son épouse qui le suivait, elle aussi. »
Ce même Desjardins est le premier à saluer l’engagement des joueurs qu’il a recrutés pour l’événement.
« Plusieurs de ces joueurs sont millionnaires, mais la plupart viennent ici parce que ce sont des passionnés. Aller voir un match au Centre Bell à 200 $ le billet n’est pas abordable pour tout le monde, mais notre tournoi permet à des familles de venir voir des joueurs professionnels et même de les côtoyer », dit-il.
Bon point !