Le Journal de Montreal

KOVALEV PREND ALVAREZ AU SÉRIEUX

Lui Le champion WBO des mi-lourds estime qu’il aura un gros test devant

- Mathieu Boulay MBoulayJDM mathieu.boulay @quebecorme­dia.com

ATLANTIC CITY | Après ses deux revers contre Andre Ward dans des combats d’unificatio­n, Sergey Kovalev a démontré qu’il était un boxeur spécial en redevenant champion du monde l’an dernier.

Samedi soir, au Hard Rock Hotel & Casino d’Atlantic City, le Russe (32-2-1, 28 K.-O.) en sera à la deuxième défense de son titre WBO des mi-lourds. C’est la même ceinture qu’il a eue autour de sa taille entre 2013 et 2016 et qu’il a défendue avec succès à huit reprises.

On ne sait pas si c’est en raison de ses deux revers en l’espace de sept mois, mais Kovalev semble avoir pris une dose d’humilité depuis son dernier passage au Québec. Lors d’un entraîneme­nt public tenu dans les derniers jours, il a été en mesure de témoigner du respect envers son prochain adversaire, le Montréalai­s d’origine colombienn­e, Eleider Alvarez.

« C’est un gros test pour moi, a affirmé Sergey Kovalev. Il [Alvarez] est très motivé. Il est affamé pour ce combat et il veut gagner. Il est invaincu. Ce n’est pas un duel facile et je devrai être prêt pour ce qu’il m’offrira.

« Il est dangereux. Je ne peux pas dire si je vais l’emporter par knockout ou si j’obtiendrai une victoire par décision. C’est un bon combat pour les amateurs de boxe. Je n’ai jamais dit que je ne voulais pas affronter ce gars parce qu’il est très fort physiqueme­nt. Comme champion et boxeur, je suis prêt à affronter n’importe qui. »

Il reconnaît cependant que le choc contre Alvarez n’est pas le plus important de sa carrière.

« Ce n’est pas le plus gros de ma vie, mais il est très important à mes yeux. Il représente le prochain chapitre de ma carrière de boxeur, a précisé Kovalev. La prochaine fois, ce sera un adversaire encore plus difficile. »

UN TOURNOI NON OFFICIEL

Kovalev n’a jamais été un pugiliste très discret sur ses objectifs. Il aimerait tenter à nouveau d’unifier tous les titres de la division des 175 lb.

Il y est presque parvenu alors qu’il a eu trois des quatre ceintures autour de sa taille pendant deux ans. Il ne lui manquait que le titre WBC, celui du Québécois Adonis Stevenson, pour confirmer sa domination.

« Je suis en train d’y penser, a-t-il souligné. Les mi-lourds, c’est une catégorie dans laquelle il est difficile de réussir ce type d’exploit.

« On n’a pas un type de tournoi comme la Super Series chez les 175 lb. Par contre, dans ma tête, j’ai un calendrier de mon tournoi, de mon championna­t. Je suis motivé pour tout rafler. J’ai une image mentale où je vois mes objectifs être atteints. Pour moi, c’est déjà commencé, même si ce n’est pas officiel. »

Kovalev n’aura pas de difficulté à avoir des rendez-vous avec le champion IBF Artur Beterbiev et celui de WBA, Dmitry Bivol. Ces deux boxeurs ont confiance qu’ils peuvent venir à bout de Kovalev, mais ils savent déjà que leur soirée de travail respective ne serait pas très payante.

Puis, il y a le dossier Adonis Stevenson. Comme on le sait, on a bien failli assister à un choc d’unificatio­n entre les deux hommes, mais les négociatio­ns ont achoppé dans la dernière étape. On a entendu plusieurs versions, mais il est difficile d’avoir la vérité sur les événements qui se sont déroulés dans ce dossier.

Par contre, on serait très surpris d’apprendre que Kovalev est celui qui a reculé devant le défi.

« J’espère que tous les champions seront prêts à se battre en unificatio­n, a affirmé Kovalev. Chacun d’entre eux veut être en mesure d’avoir toutes les ceintures en sa possession. On veut savoir qui est le meilleur entre nous. »

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