Le Journal de Montreal

Les stationnem­ents de vélos non sécuritair­es

On a trouvé une faille dans le mobilier de la ville

- FRANCIS PILON

Des Montréalai­s dénoncent la piètre qualité de l’installati­on de nouveaux stationnem­ents à vélos, réalisés par la Ville, qui permet aux voleurs de partir avec la borne et ce qui y est attaché en raison des vis s’enlevant facilement.

Kimberley Duchaine a stationné la semaine dernière son scooter, d’une valeur de plus de 2000 $, à un poteau de stationnem­ent dans l’arrondisse­ment du Plateau-Mont-Royal.

En se réveillant le lendemain matin, elle a constaté que son véhicule avait disparu avec le support sur lequel il était attaché. Elle a aussitôt porté plainte à la police.

« Comme on peut voir, les trois vis qui fixent le poteau au ciment ne sont vraiment pas profondes. Ça n’a clairement pas pris de temps arracher tout ça. C’est vraiment n’importe quoi que la ville investisse de l’argent dans ces poteaux-là », dit-elle.

« Ça fait un double choc, parce que tu te fais voler ton vélo et le poteau sur lequel il était. Au début, je croyais être devenue folle, mais j’ai bien vu la trace du poteau qui a été arraché du trottoir. J’ai averti mes amis cyclistes de ne plus jamais se parker là-dessus », a critiqué Magalie Lemoine, qui a vécu cet événement en juin dernier sur le Plateau.

L’arrondisse­ment du Plateau-MontRoyal, où ce problème a été constaté, a annoncé en juin avoir octroyé un contrat d’environ 125000 $ pour installer 500 de ces nouveaux poteaux dans le quartier.

UNE VIS ANTIVOL

« Ça fait environ quatre ans qu’on installe ces supports. Il y a seulement une vis sur les trois qui est antivol, alors oui, les deux autres vis peuvent être enlevées manuelleme­nt. On ne met pas trois vis antivol pour des raisons de coûts parce que ça coûte plus cher que des vis ordinaires », a expliqué Sébastien Parent-Durand, attaché politique de l’arrondisse­ment.

Ce dernier affirme que les vols de supports semblent marginaux, mais que la Ville étudiera l’option de mettre plus de vis antivol sur les poteaux si le phénomène prend de l’ampleur. Montréal ne tient aucun registre à cet effet pour le moment.

Juste sur les avenues du Mont-Royal et Laurier, une dizaine de supports à vélo n’avaient plus qu’une ou deux vis sur trois.

Le chef des communicat­ions de la police de Montréal, Ian Lafrenière, explique qu’il n’était pas au courant de ce stratagème créé par les cambrioleu­rs.

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PHOTOS AGENCE QMI, FRANCIS PILON Ce support de la ville, comme bien d’autres à Montréal, ne tient plus que par une vis.

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