Le Journal de Montreal

La Cour suprême pourrait avoir à trancher le débat

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WASHINGTON | (AFP) Le virulent débat sur les armes à feu a pris un tour résolument « high-tech » aux États-Unis, un Texan ayant promis d’aller jusqu’à la Cour suprême pour faire valoir le droit de fabriquer en toute discrétion des pistolets et autres fusils d’assaut grâce à des imprimante­s 3D.

Cody Wilson, jeune homme de 30 ans posant sur sa photo de profil Twitter fusil à l’épaule et gilet pare-balles sur le dos, est le personnage central de ce débat sur l’impression d’armes en 3D. À la tête du groupe Defense Distribute­d, il est désormais au coeur d’une bataille judiciaire.

Un tribunal fédéral de Seattle a suspendu temporaire­ment mardi soir l’accès à ces plans dont la diffusion avait pourtant été autorisée par le gouverneme­nt fédéral. Un examen du dossier sur le fond est prévu le 10 août.

Mais Cody Wilson est un militant chevronné du droit à porter des armes. Il se définit comme libertarie­n, c’est-à-dire partisan d’une liberté individuel­le absolue. Avant cette décision judiciaire, il avait déjà publié des schémas sur internet, téléchargé­s des milliers de fois, selon des médias américains.

« Ce que je fais est protégé juridiquem­ent... J’irai en instance d’appel. J’irai devant la Cour suprême. Je perdrai tout mon temps », a-t-il prévenu dans un entretien sur CBS.

La plus haute juridictio­n, qui tranche les débats de société, serait ainsi confrontée à une épineuse question à la frontière entre nouvelles technologi­es et armes à feu.

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