Et le gagnant est… Nissan
Michel Barrette et Yves Lévesque ont mis la Coupe Micra sur la carte
Michel Barrette a remporté son duel amical contre le maire Yves Lévesque, mais le vrai gagnant en fin de semaine au Grand Prix de Trois-Rivières aura été… Nissan.
Le premier à le reconnaître n’est pas le constructeur japonais, mais bien l’humoriste, qui a su alimenter les discussions autant chez les médias traditionnels que dans les réseaux sociaux.
La couverture a été exceptionnelle, faut-il l’admettre. La Coupe Nissan Micra n’a jamais été aussi visible depuis sa création, il y a quatre ans. Une publicité « gratuite » qui vaut son pesant d’or.
Barrette aura été le porte-parole de Nissan, sans vraiment l’être ! Un rôle qu’il assumerait d’ailleurs avec plaisir, nous a-t-il fait comprendre.
« Ce qui a été dit et écrit sur notre participation la semaine dernière vaut beaucoup d’argent, a raconté Barrette, en entrevue au Journal. Cet impact se chiffre dans les centaines de milliers de dollars. Aucune publicité dans une publication comme la vôtre, notamment, n’a autant de valeur. »
Barrette est prêt à étudier toutes les offres si jamais Nissan est intéressé !
« Pourquoi pas? répond-il. Le problème, c’est que les décisions se prennent à Toronto, pas à Montréal. J’imagine toutefois que la direction de Nissan Canada a mesuré l’impact de notre présence à Trois-Rivières. »
DEUX GÉNÉRATIONS
Barrette se verrait bien vanter les produits Nissan avec ses deux fils, Nicolas et Martin, qui ont aussi participé aux deux courses de la Coupe Micra le week-end dernier en Mauricie.
« Nous représentons deux générations d’acheteurs, dit-il. Ce serait formidable. Nissan y trouverait son compte. Trouvez-moi quelqu’un dans le showbizz québécois le plus identifié à la voiture. Le gars de char, c’est moi.
« Personne dans mon milieu n’a eu 150 véhicules dans sa vie et fait de la course. Nous avons prouvé, lors du week-end, que les Nissan Micra étaient indestructibles. Moteur, transmission, rien ne casse, même quand elles frappent le mur comme le maire l’a fait à quelques reprises. »
POUR LA BONNE CAUSE
Barrette a remporté son défi contre le maire Lévesque, et ce dernier devra couper la pelouse du parc Champlain devant l’hôtel de ville. Avec une tondeuse manuelle, de surcroît.
Cette activité pourrait avoir lieu en fin de semaine, espère Barrette, dont l’horaire est très chargé par la suite. Le propriétaire de la tondeuse (Gaétan Fournier) avec laquelle Lévesque a été photographié la semaine dernière est disposé à l’offrir gracieusement pour la bonne cause.
Or, cette bonne cause pourrait être la Fondation québécoise du cancer, à laquelle est associée l’écurie Dumoulin Compétition. Après la fameuse tonte, l’appareil serait vendu aux enchères.
« J’embarque, affirme Barrette. C’est une excellente initiative et j’offre personnellement 500 dollars pour la tondeuse. »
UN MAIRE BLESSÉ, MAIS COMBLÉ
Lévesque, lui, avoue avoir connu un lendemain de veille pénible après ses deux courses. « J’ai mal aux côtes et un peu partout, a-til fait savoir. Ç’a été très dur, plus dur que je le pensais, mais je suis heureux d’avoir participé aux deux courses.
« J’aurais certes voulu gagner mon pari, mais Michel a été meilleur que moi. Nous avons le même âge [61 ans], mais il est moins peureux que moi, surtout dans les courbes.
« Je tiens à le féliciter pour son implication. Il a été généreux de son temps, ça démontre son authenticité. Il a connu un malaise samedi [coup de chaleur à sa sortie de voiture], mais quelques minutes plus tard, il était à la rencontre des gens. »
Au fait, Lévesque nous a fait une confidence. Cette histoire de gazon dans la voiture a été inventée de toutes pièces par lui-même.
« Non, Michel n’a jamais mis du gazon sous mon siège le vendredi, mais c’est lui, en contrepartie, qui a collé sa face sur mon volant… Blague à part, son équipe a été d’une aide précieuse. Elle a travaillé très fort pour réparer les dégâts considérables sur ma voiture. »
UN AMI
« Je me suis fait un ami en fin de semaine, a répliqué Barrette. On a eu beaucoup de plaisir à s’affronter sur la piste et à l’extérieur. Il a parlé plus que moi, peut-être un peu trop, mais j’ai adoré mon expérience, que je vais sans doute renouveler l’an prochain. »
Lévesque ne dit pas non à revenir sur la piste en 2019, surtout que le Grand Prix de Trois-Rivières en sera à sa 50e présentation. Quoique, de toute évidence, c’est à titre de candidat conservateur à la prochaine élection fédérale plutôt que maire de Trois-Rivières, qu’il faudra le présenter.