PQ : plus d’agents et des baux moins coûteux
Avez-vous des idées pour assurer un meilleur accès à la ressource faunique et au territoire ? L’augmentation du nombre d’agents de protection de la faune permettrait d’empêcher certains individus de prendre le contrôle de territoires de chasse par exemple. On peut aussi penser aux baux de villégiature que le gouvernement a augmentés de façon faramineuse. Payer 3000 $ pour un terrain en pleine forêt, sans aucun service, c’est inadmissible. Nous voulons ramener la table de concertation afin d’établir une tarification plus adaptée en fonction de ce que valent réellement les terrains et baisser les prix. Nous voulons aussi doubler le nombre de baux de villégiature en forêt au cours des prochaines années. Pour la pêche au saumon dans le Nord, avez-vous l’intention de maintenir la position actuelle qui favorise une certaine classe ? Cette mesure vient à l’encontre de ce que nous voulons, soit la démocratisation de l’accès au territoire du Québec. Nous sommes intervenus sur cette volonté de privatiser le tiers du Québec et de donner cela à quelques pourvoiries. Nous allons redonner l’accès au territoire. Ça semble être assez compliqué. Nous allons mettre en place des conditions facilitantes pour avoir accès à ce territoire qui nous appartient. Quelle est votre position dans le dossier des armes à feu ? On s’aperçoit que la réglementation actuelle va générer beaucoup de délinquance, avec par exemple le règlement d’enregistrement du déplacement de l’arme après deux semaines. Un chasseur qui va chasser l’orignal en Gaspésie, par exemple, où la chasse dure neuf jours. S’il arrive trois ou quatre jours avant et qu’il reste trois quatre jours après pour faire dépecer sa viande, il devient illégal presque automatiquement. Il faut s’ajuster à la réalité. Considérez-vous la faune comme un bien collectif ? La faune est un des plus grands patrimoines collectifs qui appartient à tous les Québécois(es). Dans toutes les nations du monde où on a une forme d’élite, on essaie toujours de l’accaparer au détriment de la majorité. Il faut le rendre accessible à tous.
« NOUS VOULONS REDÉFINIR UNE POLITIQUE DE LA FAUNE EN FONCTION DES INTÉRÊTS DES PÊCHEURS ET DES CHASSEURS DU QUÉBEC » - Sylvain Roy, porte-parole officiel du Parti québécois en matière de faune