Un fuyard était menotté dans son camion
Il avait cueilli des fruits et des fleurs sur son terrain
RIVIÈRE-DU-LOUP | Un homme qui avait échappé aux policiers après avoir été menotté s’est réfugié sur le terrain d’une famille où il a mangé des fruits et cueilli des fleurs avant d’être arrêté 30 heures plus tard.
Dans la matinée de lundi, vers 10 h 30, Isabelle Tardif est tombée sur le fuyard Rino Caron, menotté et ensanglanté. Il était assis sur le siège du conducteur de la camionnette garée dans la cour arrière de sa maison de la rue Fraser, à Rivière-duLoup, non loin de l’autoroute 20.
« Il avait de grands yeux ronds, comme s’il n’avait pas dormi depuis longtemps. Il disait qu’il avait besoin d’aide. Mon feeling est qu’il avait vraiment l’air à bout », a relaté Mme Tardif.
L’homme avait du sang sur les poignets, comme s’il avait tenté de retirer ses menottes. Il avait placé un linge sur ses mains.
Dans la camionnette, elle a trouvé des fruits, probablement cueillis dans les arbres de la propriété, et même, étrangement, des fleurs. Elle ignore où l’homme a passé la nuit.
IL FRAPPE DES POLICIERS
La mère d’une fillette de deux ans savait que les policiers cherchaient Rino Caron, 32 ans. Dans la nuit du 2 septembre, à 4 h 30, il avait été arrêté, intoxiqué, au volant de son véhicule immobilisé dans la bretelle d’accès de l’autoroute 20.
Plusieurs mandats d’arrestation avaient été lancés contre lui, notamment pour non-respect des conditions de probation.
Les policiers lui ont passé les menottes, mais l’opération a mal tourné. Selon nos informations, il aurait donné des coups de pied au visage de l’un des policiers, puis aurait pris la fuite à pied. Les agents l’ont perdu de vue.
Lundi matin, Isabelle Tardif a remarqué que la porte de la camionnette stationnée dans sa cour était ouverte. Elle a cru que son conjoint avait oublié de la fermer. Comme elle s’apprêtait à faire une promenade avec sa fille, elle s’est arrêtée près de la camionnette pour en refermer la porte et a découvert le fugitif.
L’homme lui a demandé poliment de l’aide pour soigner ses blessures. La femme lui a dit qu’elle devait d’abord appeler son conjoint, dans son véhicule, mais a plutôt contacté le 911.
« Il n’avait pas l’air menaçant. Pendant que je parlais aux policiers, il a voulu s’approcher, mais je lui ai dit de retourner tout de suite dans le pick-up, ce qu’il a fait. Il avait les deux mains levées devant lui », a dit la témoin.
En moins de deux minutes, les policiers sont intervenus pour arrêter le fuyard, qui n’a pas protesté. La fille d’Isabelle Tardif n’a pratiquement rien vu des événements.
L’homme devrait être accusé de voies de fait sur des agents de la paix et d’évasion d’une garde légale.