TOUT UN SPECTACLE À PRÉVOIR
Les conditions sont réunies pour avoir une course plus ouverte dans les rues de Québec
QUÉBEC | Les conditions idéales sont à nouveau réunies pour offrir un superbe spectacle lors de la 9e édition du Grand Prix cycliste de Québec, qui devrait couronner un nouveau champion sur la Grande Allée, vers 16 heures aujourd’hui.
Les principaux acteurs ont terminé de jouer les touristes dans les rues de la capitale et tous les experts prédisent une course plus ouverte en l’absence du triple champion du monde Peter Sagan. Le Slovaque, vainqueur des deux dernières éditions à Québec, a plutôt choisi de participer au Tour d’Espagne.
Le grand favori Greg Van Avermaet portera le dossard numéro 1, mais sa domination est moins évidente. Depuis plusieurs années, la victoire devant Place George-V lui échappe et il ne veut pas rater sa chance en 2018.
Pour le président de l’Association internationale des journalistes du Cyclisme, Raymond Kerckhoffs, quelques négligés auront aussi une chance d’étoffer leur palmarès. « À Québec, je pense aussi à Zdenek Stybar et Magnus Cort Nielsen. »
DES TALENTS LOCAUX
L’équipe canadienne a aussi présenté ses pilotes hier. Le cycliste et homme d’affaires Bruno Langlois a attiré ses jeunes coéquipiers dans les locaux de son entreprise, BL Coaching, sur la rue Soumande, à Québec. Au fil de la journée, plusieurs autres cyclistes des équipes FDJ, Trek et Katusha ont aussi visité son sympathique café. Le champion de Suisse Steve Morabito, et de France, Anthony Roux, ont fait plaisir à quelques amateurs en posant avec eux.
À travers les vedettes mondiales du cyclisme, un bon nombre d’espoirs d’ici vont tenter de sauver leur carrière à peine entamée en s’illustrant devant les équipes WorldTour. L’année 2019 risque d’être difficile pour toute l’industrie, avec moins d’équipes et moins d’épreuves.
« Oui, ça va être dur pour tout le monde. Il y a des hauts et des bas et c’est le creux cette fois-ci. C’est un problème pour l’an prochain. Les gars doivent comprendre la situation et ne pas lâcher. Lorsque Gord Fraser est revenu de l’Europe après son Tour de France, en 1997, il pensait que sa carrière était terminée », a mentionné le directeur de l’équipe canadienne Kevin Field. Ce dernier parle de résilience pour rebondir ensuite.
DES RÊVES
De son côté, Fraser implore ses poulains de continuer de croire en leurs rêves, même si sa formation Silber, un tremplin pour les cyclistes canadiens, risque de disparaître.
« C’est dans leur coeur. C’est un cycle. Les équipes viennent et partent. Il faut faire les courses et tout peut se placer. C’est leur passion, il faut soutenir leur rêve et croire en leur potentiel », explique l’ex-olympien originaire d’Ottawa.
En parallèle du sport, certains d’entre eux poursuivent des études supérieures. Pier-André Côté, de Saint-Henri de Lévis, est à l’Université Laval en actuariat, tandis que le grand Adam Roberge continue sa formation en kinésiologie à l’Université de Montréal.
« Ça sera difficile de monter de niveau l’an prochain, mais il faut être patient. Il n’y a rien de garanti dans le vélo! », termine James Piccoli, vainqueur du Tour de Beauce en juin.
Autre revirement, le futur membre du Temple de la renommée du cyclisme canadien Svein Tuft, qui devait potentiellement venir faire ses adieux à 41 ans, ne sera finalement pas à Québec ni Montréal. Son ajout de dernière minute a été retiré hier.