Un couple fou de la vitesse périt dans un accident
Les proches des victimes espèrent que le drame sensibilisera d’autres conducteurs
Les proches de deux passionnés de voitures et de vitesse, qui ont péri le week-end dernier quand leur véhicule a pris feu après une violente embardée, espèrent que la tragédie fera réfléchir d’autres amateurs de sensations fortes.
Déreck Bussière et Amélie Côté ne craignaient pas la mort, et c’est malheureusement ce qui pourrait avoir coûté la vie au jeune couple de la Mauricie.
« Ils avaient des projets plein la tête, ils étaient de vrais rayons de soleil. Ils voulaient passer leur vie ensemble. Maintenant, ils le seront pour toujours, laisse tomber Francyne Côté, la tante d’Amélie Côté, âgée de 22 ans. Il ne faut pas se penser immortel, on n’est jamais à l’abri d’une tragédie. »
Samedi après-midi, le couple filait vraisemblablement à très vive allure sur le chemin Goshen à Saint-Claude, en Estrie, où la vitesse maximale est de 80 km/h.
À un certain moment, le conducteur, qui aurait fêté ses 26 ans hier, a perdu le contrôle de son véhicule, avant de sectionner un poteau électrique et de terminer sa course sur un terrain résidentiel. La voiture a alors pris feu et les corps des deux victimes y étaient prisonniers.
Vu l’état des dépouilles, la Sûreté du Québec n’était pas en mesure de formellement confirmer leurs identités.
« L’enquête se poursuit pour le moment, mais il est certain que le facteur de la grande vitesse est étudié », a indiqué Aurélie Guindon, porte-parole du corps policier.
PISTE SÉCURISÉE
Chaque vendredi, le couple se rendait avec des amis à la piste de course sécurisée Alvan de Saint-Tite, en Mauricie, pour « passer leur envie de faire de la vitesse ».
« Ils adoraient aller vite, mais ils n’étaient pas des gens imprudents. On s’est réunis une gang d’amis, dimanche, et on a pleuré tous ensemble. On reste avec plein de questions à savoir pourquoi c’est arrivé », confie Steven Bourret, un proche du couple.
UN GARAGE
Les deux victimes étaient aussi des passionnés de voitures. Ils comptaient ouvrir un garage.
« Amélie étudiait en carrosserie automobile. Elle adorait l’esthétique. Déreck était un très bon mécanicien. C’était un projet qui s’en venait pour eux. Ils étaient très amoureux l’un de l’autre », explique M. Bourret.
« C’est dans des moments comme ça qu’on se rend compte qu’il n’y a pas de justice dans la vie. La vitesse a encore tué des jeunes dans la fleur de l’âge, il va falloir que les gens comprennent », poursuit Francyne Côté.
Des funérailles communes seront célébrées une fois que les dépouilles auront été remises aux familles, ajoute-t-elle.