Un réfugié reçoit une convocation pour 2030
Un demandeur d’asile de Montréal a reçu une convocation à une audience pour sa demande d’asile dont la date a été fixée dans 12 ans.
L’avocat spécialiste en immigration Stéphane Handfield a été tellement estomaqué en voyant la lettre de convocation d’un de ses clients qu’il en a publiée une partie sur Facebook.
« Il y a un fonctionnaire qui dort sur la switch parce que, d’une part, le 1er janvier est un jour férié, et, d’autre part, les délais d’attente pour une audience sont de 12 à 18 mois », lâche Me Handfield.
Celui-ci rappelle toutefois qu’il existe des cas où les délais sont extrêmement longs. Le Journal rapportait notamment, en avril, celui d’une famille qui attend une audience depuis neuf ans, alors qu’elle dit craindre pour sa sécurité si elle retourne dans son pays du Moyen-Orient.
DATE FICTIVE ?
Selon lui, il pourrait s’agir d’une date fictive, une méthode que le Ministère a déjà utilisée par le passé.
Cependant, le choix de 2030 laisse l’avocat perplexe.
« Ils auraient pu mettre 2020, dit-il. Là, c’est ridicule. »
Il précise que, pour le moment, aucun de ses collègues n’a signalé d’autres convocations pour 2030.
Le Journal est en attente d’éclaircissements de la part d’Immigration, réfugiés et citoyenneté Canada.