« L’ÉCHÉANCIER DOIT ÊTRE RESPECTÉ »
Dumontier satisfait de la progression des travaux de réfection au circuit Gilles-Villeneuve
La nouvelle structure de l’imposant bâtiment qui accueillera le grand cirque de la F1 en juin prochain prend forme, a constaté Le Journal lors d’une visite des lieux la semaine dernière à l’île Notre-Dame.
Après la phase de démolition amorcée le 3 juillet dernier, les travailleurs sont affairés depuis plusieurs semaines à la construction des nouvelles installations au circuit Gilles-Villeneuve.
« J’ai la chance de passer pratiquement tous les matins sur le site et je peux suivre la progression des travaux, a constaté François Dumontier. Tout fonctionne à un rythme satisfaisant. »
D’entrée de jeu, le promoteur du Grand Prix du Canada tient à préciser que le parc Jean-Drapeau et la Ville de Montréal sont les maîtres d’oeuvre du projet.
« Mon entreprise, Groupe de course Octane inc., délègue un représentant à une rencontre hebdomadaire avec les parties impliquées pour faire le suivi », souligne Dumontier.
FIN AVRIL 2019
L’organisation de l’événement touristique le plus important au pays n’a pas le choix. Les travaux devront être parachevés dans six mois. Groupe Geyser a obtenu le contrat de réfection du site à la suite de l’appel d’offres public.
« C’est serré, mais l’échéancier doit être respecté, poursuit-il. Il a été décidé à l’origine que les travaux devaient commencer après la tenue du Grand Prix cette année et se terminer avant la course de 2019. Ça ne changera pas.
« On n’a pas de date butoir fixée par la Fédération internationale de l’automobile (FIA) et les autorités de la F1, mais c’est réaliste de penser qu’à la fin d’avril, tout sera prêt puisqu’après, ça nous donne environ un mois de préparation avant l’arrivée des équipes. »
À L’ÈRE MODERNE DE LA F1
Le nouveau complexe sera plus imposant que l’ancien construit il y a 30 ans. Mais surtout plus moderne.
« Nous avions des installations très limitées comparativement à celles des autres escales du championnat, raconte Dumontier. Là, on va passer à une autre étape, celle de l’ère moderne de la F1.
« Les équipes, j’en suis convaincu, seront choyées, comme elles l’ont été quand elles ont pris connaissance de la maquette dévoilée en décembre dernier. »
Un produit fini qui sera d’ailleurs conforme à cette maquette.
La structure comportera trois niveaux. Le premier logera les équipes de F1 et leur imposant matériel.
Au deuxième seront aménagés la nouvelle salle de presse (qui quittera son abri temporaire au-dessus du Bassin olympique), l’espace réservé aux commentateurs télé, des loges, le podium ainsi que les bureaux des officiels et commissaires de la F1.
Au troisième palier, on retrouvera le Paddock Club, sous forme d’une immense terrasse. La capacité des loges va plus que doubler, de 1800 à 5000 personnes.
FACTURE À LA HAUSSE
Les coûts reliés aux travaux sont estimés à 76,2 M$, incluant notamment le remplacement du réseau électrique et des infrastructures souterraines datant des Jeux olympiques de 1976.
Le site avait été retenu pour y présenter les épreuves d’aviron et de canoë-kayak.
Quand le prolongement de l’entente a été initialement signé en 2014, la facture était fixée à environ 32,6 M$, avant de passer à 48 millions en décembre 2015.
Mais le tout a été une nouvelle fois revu à la hausse, non sans irriter le maire de Montréal de l’époque, Denis Coderre, dont les relations avec Dumontier se sont détériorées par la suite.
La Ville de Montréal et le gouvernement du Québec (ministère des Affaires municipales) sont les principaux investisseurs dans le dossier.
« J’ai survécu à toutes les tempêtes qui ont menacé les maintes reprises de la tenue du Grand Prix, a dit Dumontier, mais aujourd’hui, j’ai la conscience tranquille. Je n’ai jamais eu aussi hâte de recevoir la visite en juin prochain.
« Si je ne me trompe pas, nous avons le contrat le plus long (jusqu’en 2029) actuellement en F1. Et, comble de bonheur, ma relation avec la nouvelle administration municipale est au beau fixe. Je ne peux demander mieux. »
À l’initiative du parc Jean-Drapeau, deux caméras sont installées sur le site, à l’entrée et à la sortie des puits de ravitaillement, pour suivre en temps réel l’avancement des travaux. À consulter sur le site web suivant : www.parcjeandrapeau.com