Coupable d’avoir agressé une jeune déficiente
Un pédophile montréalais qui a profité de son emploi de laveur de vitres pour agresser sexuellement une jeune déficiente intellectuelle a écopé de six ans et demi d’incarcération.
« C’était la plus vulnérable des victimes. Elle ne pouvait pas se défendre », a déploré la juge Nathalie Fafard en condamnant Erik Branz hier au palais de justice de Montréal.
Branz, 47 ans, était laveur de vitres en 2012. Alors qu’il travaillait chez un de ses clients, il a réalisé la présence d’une fille de 12 ans. Comme elle souffrait de déficience intellectuelle, il savait qu’il pourrait abuser d’elle sans risquer de se faire dénoncer.
ENQUÊTE
Les agressions sexuelles ont ainsi duré huit ans, à raison de deux par année. Parfois, Branz filmait même la scène en prenant soin de ne pas être visible dans le champ de la caméra.
C’est un concours de circonstances qui a permis l’arrestation de Branz. En fait, il avait d’abord été arrêté pour voyeurisme à la suite d’une plainte de deux femmes qui avaient été filmées nues à leur domicile.
En fouillant les appareils électroniques du suspect, les autorités ont trouvé du matériel de pornographie juvénile. Dans ce matériel apparaissait une jeune déficiente intellectuelle qui se faisait agresser.
Les enquêteurs ont alors remarqué que sur une des vidéos, l’on pouvait voir le poignet de l’agresseur qui portait un bracelet. Or, c’était le même que celui de Branz lors de son arrestation.
En analysant les vidéos, entre autres avec la vue de la fenêtre, les policiers ont finalement réussi à repérer le lieu des agressions et ainsi accuser Branz. Ce dernier, qui a reconnu son « immoralité », a toutefois montré peu de remords et d’empathie pour la victime.
En plus de la période d’incarcération, Branz sera inscrit au registre des délinquants sexuels jusqu’à sa mort. Et pendant les 10 années suivant sa sortie de prison, il ne pourra pas se trouver dans des lieux où il y a des mineurs, comme les parcs ou les écoles.