Louis Bélanger tourne son prochain film à Québec
Louis Bélanger tourne un film sur son adolescence à Québec
Québec fait remonter à la surface les souvenirs d’enfance de deux de nos cinéastes les plus importants. Après son Gaz Bar Blues, et les comédies 1981 et 1987 de Ricardo Trogi, Louis Bélanger a de nouveau fouillé dans son passé d’adolescent à Québec pour trouver l’inspiration de son prochain film, Vivre à cent à l’heure.
« Il faut croire qu’on a le tour de se raconter des histoires avec nos vies. Malgré que le ton de nos films est différent, comme moi, il altère ses souvenirs d’enfance pour en faire du cinéma », observe le cinéaste quand on lui mentionne le parallèle avec Trogi.
Bélanger est présentement à Québec avec toute son équipe pour mettre en boîte des scènes dans les lieux qu’il fréquentait dans les années 1970 et 1980.
Si Trogi avait fait revivre la Grande Allée des années 1980, ce sont Charlesbourg, la 3e avenue, le Hilton et le Palais Montcalm qui ont servi de plateaux de tournage, ces derniers jours.
SORTIE AU CINÉMA
En revisitant son adolescence dans Vivre à cent à l’heure, Louis Bélanger lève le voile sur le gamin turbulent qu’il était et sur les erreurs de jeunesse qui ont parsemé son parcours.
La scène filmée dans le secteur du Palais Montcalm à la brunante, hier, relatait une sortie au cinéma du jeune Bélanger. Une affiche de L’eau chaude l’eau
frette, un film d’André Forcier de 1976, avait été apposée près de l’entrée.
« On tourne le Palais Montcalm, puis la caméra va “panner” et j’accroche la porte Saint-Jean. C’est mon souvenir quand on venait fumer des “bats” et boire de la bière. »
RESSEMBLANCE TROUBLANTE
Trois jeunes comédiens jouent le personnage de Bélanger, rebaptisé Louis Jacques dans le film, à différentes étapes de son adolescence. La ressemblance entre le cinéaste et Rémi Goulet (L’heure
bleue, Junior majeur), qui campe le Bélanger de 18 ans et plus, est frappante.
« On nous le dit chaque jour », lance Goulet.
« Une de mes anciennes blondes m’avait dit qu’il y a un jeune acteur qui me ressemblait en estie quand je sortais avec elle. Quand j’ai vu arriver Rémi, j’ai trouvé ça troublant », raconte le cinéaste, qui juxtapose les faits réels et inventés dans son film.
Rémi Goulet affirme qu’il a découvert qu’il y avait beaucoup plus de vrai qu’il le croyait dans le récit. Il a même laissé entendre que ce ne sont pas les pires bêtises racontées par Bélanger qui se classent dans le volet fictif.
« Vous allez voir. J’ai été surpris », dit-il en souriant.