Le Journal de Montreal

Louis Bélanger tourne son prochain film à Québec

Louis Bélanger tourne un film sur son adolescenc­e à Québec

- CÉDRIC BÉLANGER Le Journal de Québec Le tournage a débuté à Montréal. D’autres scènes pourraient être tournées à Québec cet hiver. Le film devrait sortir à l’automne 2019. Alexis Martin et Antoine L’Écuyer font aussi partie de la distributi­on.

Québec fait remonter à la surface les souvenirs d’enfance de deux de nos cinéastes les plus importants. Après son Gaz Bar Blues, et les comédies 1981 et 1987 de Ricardo Trogi, Louis Bélanger a de nouveau fouillé dans son passé d’adolescent à Québec pour trouver l’inspiratio­n de son prochain film, Vivre à cent à l’heure.

« Il faut croire qu’on a le tour de se raconter des histoires avec nos vies. Malgré que le ton de nos films est différent, comme moi, il altère ses souvenirs d’enfance pour en faire du cinéma », observe le cinéaste quand on lui mentionne le parallèle avec Trogi.

Bélanger est présenteme­nt à Québec avec toute son équipe pour mettre en boîte des scènes dans les lieux qu’il fréquentai­t dans les années 1970 et 1980.

Si Trogi avait fait revivre la Grande Allée des années 1980, ce sont Charlesbou­rg, la 3e avenue, le Hilton et le Palais Montcalm qui ont servi de plateaux de tournage, ces derniers jours.

SORTIE AU CINÉMA

En revisitant son adolescenc­e dans Vivre à cent à l’heure, Louis Bélanger lève le voile sur le gamin turbulent qu’il était et sur les erreurs de jeunesse qui ont parsemé son parcours.

La scène filmée dans le secteur du Palais Montcalm à la brunante, hier, relatait une sortie au cinéma du jeune Bélanger. Une affiche de L’eau chaude l’eau

frette, un film d’André Forcier de 1976, avait été apposée près de l’entrée.

« On tourne le Palais Montcalm, puis la caméra va “panner” et j’accroche la porte Saint-Jean. C’est mon souvenir quand on venait fumer des “bats” et boire de la bière. »

RESSEMBLAN­CE TROUBLANTE

Trois jeunes comédiens jouent le personnage de Bélanger, rebaptisé Louis Jacques dans le film, à différente­s étapes de son adolescenc­e. La ressemblan­ce entre le cinéaste et Rémi Goulet (L’heure

bleue, Junior majeur), qui campe le Bélanger de 18 ans et plus, est frappante.

« On nous le dit chaque jour », lance Goulet.

« Une de mes anciennes blondes m’avait dit qu’il y a un jeune acteur qui me ressemblai­t en estie quand je sortais avec elle. Quand j’ai vu arriver Rémi, j’ai trouvé ça troublant », raconte le cinéaste, qui juxtapose les faits réels et inventés dans son film.

Rémi Goulet affirme qu’il a découvert qu’il y avait beaucoup plus de vrai qu’il le croyait dans le récit. Il a même laissé entendre que ce ne sont pas les pires bêtises racontées par Bélanger qui se classent dans le volet fictif.

« Vous allez voir. J’ai été surpris », dit-il en souriant.

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PHOTO JEAN-FRANÇOIS DESGAGNÉS Louis Bélanger et Rémi Goulet sur le plateau de Vivre à cent à l’heure.

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