ALVAREZ ENFIN RECONNU DANS SON PAYS NATAL
Le champion était plus populaire au Québec qu’en Colombie avant son titre mondial
Lorsqu’il est devenu champion du monde en août dernier, Eleider Alvarez avait promis qu’il garderait les deux pieds sur terre. On peut dire que le nouveau monarque WBO des mi-lourds a atteint son objectif.
Mis à part de nouvelles paires de lunettes et de nouvelles chaussures à la mode, Alvarez (24-0, 12 K.-O.) affiche la même simplicité qu’à l’époque où il était en pleine ascension vers le sommet.
« Ma vie a changé sur le plan économique et mon horaire est plus chargé, mais c’est tout, a indiqué Eleider Alvarez avec sa nouvelle ceinture à l’épaule. Je suis la même personne et je fais les mêmes choses qu’avant. Je vais demeurer modeste. »
Deux semaines après son duel à Atlantic City, le boxeur de 34 ans est retourné dans son pays natal, la Colombie, afin de célébrer sa conquête avec sa famille et ses amis. Il en a aussi profité pour donner de nombreuses entrevues.
« Plusieurs journalistes m’ont appelé et ça me faisait plaisir de leur parler, a-t-il ajouté. Ça m’a aidé à me faire connaître.
« Dans mon pays, la boxe est moins populaire que le soccer. Avec tous les entretiens, j’ai pu donner de la visibilité à mon sport dans les médias et sur les réseaux sociaux. »
PLUS POPULAIRE AU QUÉBEC
Avant sa consécration, Alvarez était plus connu au Québec et aux États-Unis qu’en Colombie. Cette situation a changé depuis qu’il a mis la main sur le titre mondial.
« Plusieurs personnes de mon pays étaient au courant de cette réalité, a souligné le mi-lourd. Lors de ce voyage, les nombreuses entrevues m’ont donné beaucoup de visibilité aux quatre coins du pays.
« Je crois que mon message va aider les jeunes qui pratiquent ce sport et l’équipe nationale. J’ai également discuté avec des responsables du Comité olympique et le président de cette organisation s’est même déplacé dans mon village pour discuter avec moi. »
Alvarez a grandi à Turbo, un village situé sur la côte de la mer des Caraïbes. Lorsqu’il a envoyé Sergey Kovalev au pays des rêves, il est devenu une vedette instantanée à cet endroit.
« Ils ont l’intention d’apposer mon nom sur de nouveaux édifices qui sont en construction, a-t-il mentionné avec fierté. On m’a même rapporté que ce sera la même chose pour un petit port qui est près de chez moi. Je suis très content de tout cela.
« Mon titre mondial va apporter plusieurs choses positives à mon village. »
RENCONTRE AVEC LE PRÉSIDENT
La cerise sur le gâteau a été sa rencontre avec le président Iván Duque.
« Ce n’est pas la première fois que je rencontrais le président en raison de mes exploits sportifs, a précisé Alvarez. Ça avait été le cas aussi en 2007 après ma médaille d’or aux Jeux panaméricains.
« J’ai parlé avec lui pendant une quinzaine de minutes et il m’a promis de poser des actions concrètes pour aider une petite communauté de 200 familles qui est située près de mon village. »