Il passera l’hiver dans sa maison sinistrée
Le résident de Pierrefonds ne pourra pas reconstruire
Un résident du secteur de Pierrefonds dans l’ouest de montréal qui espérait pouvoir reconstruire sa maison endommagée par les inondations de 2017 vient d’Apprendre que Ce ne sera pas possible Après 18 mois d’Attente.
André Lavigne a passé l’été dans une roulotte sur son terrain. Il se résigne maintenant à habiter sa maison sinistrée pour l’hiver.
L’homme de 63 ans a dû faire arracher le recouvrement des planchers de sa maison du boulevard Gouin, gondolé depuis le sinistre.
Des portes d’armoire manquent dans la cuisine et on aperçoit sur la porte-fenêtre la marque de l’eau qui s’est accumulée dans la maison.
DÉROGATION REFUSÉE
M. Lavigne espérait obtenir une dérogation nécessaire pour se construire une nouvelle maison plus éloignée de l’eau et mettre à niveau son terrain, qui est 14 pouces plus bas que celui de ses voisins, qui n’ont pas été inondés.
Pour faire suite à un texte publié dans Le Journal, M. Lavigne a été convoqué à une rencontre avec la Ville de Montréal et des représentants du gouvernement où il a appris le refus. Malgré des démarches entreprises par la Ville auprès du ministère des Affaires municipales et de l’Occupation du territoire pour l’obtention de la dérogation, la recommandation négative d’un comité d’experts indépendants a fait échouer le plan de M. Lavigne.
COMITÉ FANTÔME
« Ce qui me fâche le plus, c’est que je ne peux pas voir les personnes qui siègent sur le comité qui a pris cette décision, a tonné M. Lavigne. Ils ne sont jamais venus voir mon terrain et ma maison, ils font ça par satellite. »
Sa vie est chamboulée : incapable de supporter le stress, sa femme est retournée vivre en Thaïlande. Il habitera la maison avec sa fille et son chien.
M. Lavigne n’a pas l’intention de baisser les bras. « J’ai perdu une bataille, mais pas la guerre, a-t-il déclaré. Je suis ici depuis 32 ans, ma fille a grandi ici, et je veux lui laisser la maison. »
Il espère une dérogation et compte interpeller les ministres des Affaires municipales et de l’Environnement, Andrée Laforest et MarieChantal Chassé. Il a un plan B : une réévaluation de sa propriété pourrait faire en sorte que les dommages soient estimés à moins de 50 % de sa valeur. Il pourrait ainsi rénover la maison et la surélever. « Ce que je veux, c’est rebâtir, et pour ça, ça me prend une dérogation. On a un nouveau gouvernement, j’espère que les choses vont changer. »