Le Journal de Montreal

LOUISE DESCHÂTELE­TS

- louise.deschatele­ts@quebecorme­dia.com

Complainte d’une femme qui a besoin d’aide

Ça fait plus de dix ans que je vous lis et je me sens maintenant plus à l’aise de vous écrire pour vous raconter l’histoire de ma soeur. Je commencera­i par le décès de mon père qui est survenu en 1996 et qui a marqué une étape importante dans notre vie à ma soeur et à moi, puisque ce dernier nous a laissé en héritage une maison ainsi qu’une terre.

La maison revenait à ma soeur qui était à l’époque en couple depuis 15 ans. Il y a cinq ans elle s’est séparée de son conjoint. Mais comme elle est sourde et muette, ça l’a rendue très influençab­le et craintive, de sorte qu’elle a laissé son ex-conjoint vivre dans sa maison. Elle fut donc obligée de se louer un logement pour ne pas continuer à l’endurer. De plus il la menaçait de mettre le feu à la maison si jamais elle essayait de le mettre à la porte.

En 2018, pour tenter de le mettre à la porte, nous sommes allées voir la police. Mais la police a refusé d’intervenir. Tout le village sait qu’il a déjà battu ma soeur par le passé mais personne ne veut se mêler de l’affaire. Comme si c’était normal qu’il continue de profiter de sa maison à elle.

J’ai téléphoné à l’organisme Le Chaînon qui aide les femmes victimes de violence conjugale, mais la responsabl­e nous a dirigées vers le CLSC, et au CLSC on nous a dit de parler à la police. Comme vous voyez, on tourne en rond. La police attend qu’il soit violent contre elle avant de faire quelque chose. Vous ne trouvez pas ça terrible vous ? Quoi faire d’autre ?

À l’aide pour Nathalie !

Comme votre soeur est propriétai­re de la maison qu’elle souhaite réintégrer, elle devrait consulter un avocat pour qu’il fasse une mise en demeure à ce monsieur dans le délai réglementa­ire pour qu’il quitte les lieux. Il serait opportun également qu’elle enregistre toutes les conversati­ons qu’elle a avec lui pour donner la preuve, si besoin est, de propos agressifs qu’il pourrait proférer à son endroit. Il importe aussi qu’elle se fasse accompagne­r à chacune de ses rencontres avec lui. Une tierce personne calme toujours les ardeurs d’une personne susceptibl­e de violence verbale ou autre.

Pour la protection des êtres sans défense

Comme un peu tout le monde l’été dernier, je fus choquée par le décès de ce bébé que son père avait oublié de déposer à la garderie le matin en le laissant dans sa voiture en stationnem­ent à la grosse chaleur. Je trouve étonnant que les garderies ne soient pas tenues de communique­r avec les parents quand un enfant ne se présente pas le matin. Des parents qui seraient alertés pour absence dès l’heure officielle d’entrée des enfants à la garderie seraient en mesure de se mettre tout de suite à sa recherche et ainsi éviter des drames épouvantab­les comme celui-là.

Ce n’est pas la première fois que ça arrive ce genre de chose, il n’y a donc aucune raison que ça soit resté sans suite. Quels moyens a-t-on pris pour sonner l’alarme ? Aucun à ce qu’il semble à la vue du renouvelle­ment d’un drame à quelques années d’intervalle.

Jeanne

Je pense qu’un appel téléphoniq­ue de la part de la garderie à l’un des parents d’un enfant ne se présentant pas à une garderie le matin devrait être automatiqu­e. Il semble que ça se fasse à certains endroits mais pas partout. Le coroner au dossier d’un enfant mort dans des circonstan­ces semblables à Saint-Jérôme en 2016 avait aussi recommandé que le gouverneme­nt canadien légifère pour obliger les fabricants d’automobile­s à inclure un système d’alarme-enfant dans toutes les automobile­s. Rien n’a encore été fait en ce sens.

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