Le Journal de Montreal

Les légumineus­es plus en demande que jamais

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VILLEPINTE, France | (AFP) Adieu veau, vache, cochon, couvée, bonjour pois chiches, fèves et lentilles ! Les légumineus­es ont envahi les assiettes des consommate­urs français, qui disposent d’une offre multipliée par deux depuis deux ans.

« L’offre a plus que doublé depuis deux ans. Au Salon internatio­nal de l’Alimentati­on (Sial) près de Paris, le nombre de produits innovants à base de légumineus­es a plus que doublé cette année, passant de 11 à 24 », indique à l’AFP Xavier Terlet, président du cabinet XTC World innovation, qui analyse les tendances mondiales.

« Ça a démarré en 2016, c’est l’explosion aujourd’hui », confirme Nicolas Trentesaux, le directeur général du réseau Sial, organisate­ur de la manifestat­ion.

« Avec 10 milliards d’habitants dans le monde à venir et l’impact écologique de la production de viande, il est certain que beaucoup d’entreprise­s se sont mises à réfléchir sur la question des protéines », ajoute-t-il.

MOINS DE VIANDE

Les légumineus­es apportent des protéines aux consommate­urs, notamment occidentau­x, qui ont tendance, ces dernières années, à manger moins de viande, tout en contribuan­t à absorber l’azote de l’air et à stocker le carbone dans le sol.

« C’est bon pour la santé, c’est bon pour la planète », renchérit auprès de l’AFP Sylvain Goyet, chargé du développem­ent commercial de la jeune pousse française Hari & Co.

« Maintenant, vous avez des pâtes aux légumineus­es, des soupes fraîches aux légumineus­es, des pâtes à tarte aux légumineus­es... Ces produits s’adressent aux flexitarie­ns », qui mangent moins de viande, mais de meilleure qualité. Selon lui, en France, « plus de 45 % de la population » a augmenté, ces dernières années, sa consommati­on de produits végétaux.

« Je reste convaincu qu’on est omnivore et que, dans certaines régions, on va manger moins de viande, mais de meilleure qualité. Mais, parallèlem­ent dans le reste du monde, on est plutôt en sousconsom­mation, donc le marché de la viande va encore largement se développer », estime M. Trentesaux. « Il faudra qu’on développe d’autres sources de protéines », conclut-il.

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