Federer fait du neuf avec du vieux
BÂLE | (AFP) Du neuf avec du vieux : à 37 ans, Roger Federer s’est offert pour la neuvième fois le tournoi de sa ville natale, à Bâle, aux dépens du Roumain Marius Copil (93e) battu en deux sets de 7-6 (5), 6-4 hier. Le Suisse n’est plus qu’à une longueur de la mythique frontière des cent titres.
Seul l’Américain Jimmy Connors, 109 trophées à son palmarès, a atteint cette barre symbolique dans l’histoire du tennis.
Comme souvent depuis le début de sa semaine bâloise, Federer, premier service encore grippé (à peine plus de 50 %), a dû combler un bris précoce concédé dans le premier set (3-1). Le scénario s’est répété dans le second, où Federer a été mené 4 jeux à 1 avant de remporter cinq jeux d’affilée pour s’imposer en 1 h 34 min.
« Gagner de nouveau dans ma ville natale, sans jamais savoir si c’est la dernière fois que j’ai l’opportunité d’y jouer une finale, de m’y imposer, ça veut évidemment dire beaucoup pour moi et ça devient très émouvant », a souligné Federer, « tendu » et « nerveux » hier.
RENDEZ-VOUS À LONDRES
Le Suisse aux 20 couronnes en Grand Chelem s’adjuge son quatrième trophée en 2018, après ceux soulevés aux Internationaux d’Australie, à Rotterdam et à Stuttgart dans la première moitié de la saison. Ce succès, dans un tournoi cher à son coeur, lui fait sans doute du bien au moral à deux semaines de l’ultime grand rendez-vous de l’année, le Masters à Londres, lui qui a connu deux désillusions au cours de l’été, à Wimbledon puis aux Internationaux des États-Unis.
Avant, il est attendu à Paris, pour la première fois depuis 2015, pour le dernier Masters 1000 de la saison qui s’ouvre lundi. Exempté de premier tour, il doit y affronter le Canadien Milos Raonic (22e) ou le Français Jo-Wilfried Tsonga (113e).
À Bâle, dans l’épreuve où il a fait ses premiers pas comme ramasseur de balles, Federer reste désormais sur une série de vingt matches remportés consécutivement. Sa dernière défaite remonte à la finale 2013.
Pour Copil, issu des qualifications et tombeur en route vers la finale de ses deux premiers joueurs du top 10, Marin Cilic (no 6) et Alexander Zverev (no 5), la semaine suisse reste mémorable.
« J’adorerais que ça marque le début de ma carrière à ce niveau. J’ai vécu une semaine extraordinaire. En arrivant ici, je bataillais pour rester dans le top 100. Là, j’ai fait le plein de confiance et j’ai vu que j’étais capable de jouer à un niveau bien plus haut », s’est réjoui le Roumain, qui va grimper dans le top 60 aujourd’hui.