Le Journal de Montreal

Svitolina dans la cour des grandes

L’Ukrainienn­e a remporté le Masters féminin face à l’Américaine Sloane Stephens

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SINGAPOUR | (AFP) Elina Svitolina fait désormais partie des grandes. L’Ukrainienn­e a remporté le tournoi le plus prestigieu­x de sa carrière en s’adjugeant le Masters féminin, hier à Singapour, et peut rêver d’un sacre en Grand Chelem, où elle n’a jamais brillé.

Une ultime faute de revers de Sloane Stephens, et Svitolina pouvait s’écrouler sur le court des Reines après une longue bataille qui s’est soldée en trois manches de 3-6, 6-2 et 6-2.

La numéro 7 mondiale était loin d’être favorite à l’entame de ce dernier tournoi de la saison, mais sa combativit­é — elle a remporté ses trois derniers matchs en trois sets — lui a permis de terminer sa saison par un trophée majeur, celui du Masters regroupant les huit meilleures joueuses de l’année.

« C’est un moment très particulie­r, j’ai joué du super tennis cette semaine, Singapour va rester très longtemps dans mon coeur et ce tournoi va m’apporter beaucoup de confiance », a-t-elle jubilé après avoir versé quelques larmes.

TERMINER SUR UNE BONNE NOTE

À 24 ans, l’Ukrainienn­e avait peut-être besoin de cette confiance supplément­aire pour s’ouvrir la voie en Grand Chelem dès 2019 : elle n’y a encore jamais dépassé les quarts de finale.

« Je finis la saison sur une bonne note », a savouré Svitolina qui restait sur quelques mois compliqués après un début d’année exceptionn­el. Elle retrouvera la quatrième place mondiale dès ce matin, tout près de son meilleur classement (3e). Elle compte désormais 13 titres à son palmarès, dont quatre remportés cette saison, à Brisbane, Dubaï, Rome et donc Singapour.

Svitolina, qui a dû batailler tout au long du tournoi, remportant trois matchs en trois manches, dont sa demi-finale contre Kiki Bertens (7-5, 6-7, 6-4), n’a plus perdu une finale sur le circuit WTA depuis 2016, soit neuf titres remportés en neuf finales disputées entre 2017 et 2018. Une première depuis Serena Williams en 2013, et surtout la preuve d’un mental d’acier dans les moments chauds.

Hier, malgré un début de match trop timide, l’Ukrainienn­e a profité de la baisse d’intensité de l’Américaine, trop juste physiqueme­nt dès le deuxième set, pour s’imposer difficilem­ent, dans un match mené dans un faux rythme entre fautes directes et longs échanges. Elle a peu à peu éteint Stephens, 25 ans, qui a commis de plus en plus de fautes directes au fil de la partie. « Ce n’est pas la fin que je souhaitais », a réagi l’Américaine, 6e mondiale, qui disputait le Masters pour la première fois.

DIFFICILE POUR LE TOP 4

Pour la première fois depuis l’instaurati­on d’une phase de groupes au Masters féminin il y a 15 ans, aucune des quatre premières têtes de série ne s’était invitée dans le dernier carré. L’incontesta­ble numéro 1 mondiale Simona Halep, blessée, avait déclaré forfait avant le tournoi, tandis que la révélation de l’année, la Japonaise Naomi Osaka (4e mondiale), avait abandonné en poules à cause d’une blessure à une cuisse.

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PHOTO AFP Elina Svitolina ne pouvait contenir sa joie après avoir défait l’Américaine Sloane Stephens en finale du Masters féminin.
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