Le Journal de Montreal

FINIR EN BEAUTÉ

Les Alouettes terminent la saison locale avec un gain de 40 à 10 sur les Argonauts

- François-David Rouleau FDRouleauJ­DM

Il était à peu près temps que les Alouettes s’imposent sur leur terrain. Au dernier match local de la saison, hier après-midi, ils ont offert un rare cadeau à leurs partisans grâce à une convaincan­te victoire de 40 à 10 face à leurs grands rivaux, les Argonauts de Toronto.

Contrairem­ent à l’annonce largement gonflée à l’hélium des 17 583 billets vendus, les quelque 10 000 vrais partisans qui ont bravé la pluie, les flocons et le mercure frôlant le point de congélatio­n ont pu applaudir le deuxième gain de la campagne des Moineaux au stade Percival-Molson. Et le plus décisif, car ils n’avaient jamais mis plus de 29 points au tableau.

Ils ont ainsi conclu leur calendrier local avec une note de deux gains en neuf sorties. Pas surprenant que tant d’amateurs aient fait l’impasse sur ce dernier match. Une fiche locale désastreus­e, tout comme le dossier de quatre victoires et 13 défaites, leur confère le dernier rang de la LCF à égalité avec les pauvres Argos de Marc Trestman.

Mais hier, les Oiseaux se sont amusés sur le terrain. Ils ont accumulé 426 verges, dont 180 par la course, alors que Johnny Manziel a savouré un premier gain à son septième départ dans la LCF. En pleine audition en vue de la prochaine saison, le demi-offensif William Stanback a récolté 52 verges à ses deux réceptions en plus de porter le ballon sur un total de 60 verges à ses neuf courses.

VICTOIRE D’ÉQUIPE

Si l’unité offensive a finalement débloqué, la brigade défensive a aussi livré une belle performanc­e face à une équipe en perdition en la limitant à 323 verges et un touché. Les unités spéciales ont également contribué à la victoire.

« Tout le monde a joué ensemble. À l’offensive, nous avons fait quelques erreurs, mais nous avons été capables de nous regrouper, a indiqué le garde Kristian Matte. En défense, c’était encore un match écoeurant, comme sur les unités spéciales. C’est la première fois cette saison que les trois phases du jeu cliquent ensemble. »

« Je suis vraiment excité. C’est une bonne victoire, ma première que je peux maintenant mettre de côté. Nous bâtissons pour la prochaine saison. C’est agréable de pouvoir afficher 40 points au tableau », a exprimé Manziel qui souhaite être de retour à Montréal le printemps prochain.

EXPLOSION

Après avoir inscrit 10 points au premier quart, les Montréalai­s ont explosé en produisant 13 points au second. Encore une fois, un placement de Bédé a donné confiance à la brigade offensive après de bons flashs de la part de « Johnny Football ».

La rencontre a littéralem­ent basculé lorsque Woody Baron a bloqué la tentative de placement de Drew Brown au milieu du quart.

Les Alouettes ont aussitôt répliqué avec un jeu truqué exécuté à merveille.

Manziel a repéré Eugene Lewis sur une longue passe latérale à sa droite. Le receveur éloigné a ensuite lancé une passe payante de 42 verges en direction de George Johnson qui a filé dans la zone des buts.

Avec ce jeu de 61 verges, les Moineaux ont pris une avance de 20 à 4 avant de terminer la première demie sur un placement.

Cela signifiait la fin de l’après-midi de travail de Manziel qui avait complété 50 % de ses passes avec des gains de 139 verges. Antonio Pipkin a pris la relève comme « c’était planifié » par l’entraîneur Mike Sherman.

« J’avais pris cette décision en milieu de semaine. Les deux quarts jouaient ce match et ils avaient chacun pris 50 % des répétition­s à l’entraîneme­nt », a expliqué Sherman qui voulait évaluer Pipkin dans le feu de l’action.

PAUVRES ARGOS

Pour la 16e fois de la campagne, les Argonauts tiraient de l’arrière en rentrant au vestiaire.

Efficace, la brigade défensive montréalai­se n’avait laissé que des miettes. En complétant 11 de ses 19 passes, le quart arrière James Franklin a également été le plus efficace en gagnant 62 verges par la course.

Le travail de Franklin a finalement été récompensé au troisième quart lorsqu’il a rejoint Armanti Edwards pour un majeur.

En fin de match, l’ailier défensif John Bowman a souligné ses 13 saisons dans l’uniforme des Alouettes en inscrivant son premier touché en carrière en saison régulière quand Ryan Brown a envoyé au tapis le quart torontois dans sa zone des buts. Le vétéran guerrier âgé de 36 ans a sauté sur le ballon pour porter la marque à 33-10.

Les Alouettes termineron­t leur calendrier 2018 en affrontant les Tiger-Cats de Hamilton, samedi prochain. fdavid.rouleau @quebecorme­dia.com

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