Le parascolaire pour contrer l’école privée
La CAQ compte amener plus de jeunes dans le public
QUÉBEC | Le nouveau ministre de l’Éducation mise sur l’augmentation des activités parascolaires au secondaire pour redorer le blason des classes ordinaires, souvent délaissées au profit des programmes particuliers ou de l’école privée.
En campagne électorale, la Coalition avenir Québec a promis d’ajouter une heure d’activités parascolaires supplémentaire par jour dans les écoles secondaires, une mesure évaluée à 124 millions $ par année d’ici quatre ans.
Cet ajout d’activités sportives, artistiques ou scientifiques pourrait permettre aux écoles publiques régulières de connaître un regain de popularité et de contrer l’écrémage du privé et des programmes particuliers au public, affirme le ministre.
MIXITÉ SOCIALE
« On pense qu’en offrant du parascolaire, il y a beaucoup de jeunes qui sont dans le réseau privé ou dans des programmes de concentrations qui auraient fait un choix différent s’ils avaient eu cette offre d’activités gratuites », a affirmé Jean-François Roberge au cours d’une entrevue avec Le Journal.
« Je suis convaincu que ça va amener des gens dans ce qu’on appelle des classes ordinaires, au secondaire, et ça va ramener une meilleure mixité sociale, a-t-il ajouté. Ça va être très important, j’y crois beaucoup. »
Selon un rapport du Conseil supérieur de l’Éducation, le système d’éducation québécois est le plus inégalitaire au pays.
« RÉPARER LE RÉSEAU »
Les écoles privées et les programmes particuliers sélectifs dans les écoles publiques ont entraîné un système « à plusieurs vitesses » qui désavantage les élèves les plus faibles, concentrés dans les classes ordinaires.
M. Roberge a souvent dénoncé la situation, alors qu’il était dans l’opposition.
Le ministre veut maintenant « réparer le réseau public », sans toutefois « s’attaquer au réseau des écoles privées ».
« Je ne pense pas que le réseau privé soit un problème dans le paysage québécois », affirme-t-il.