Le plus « tripant » est à -20 degrés Celsius
SAINT-CALIXTE | L’amour de la nature est plus fort que tout pour les vrais passionnés de la forêt.
Gaston Vigneau, un technicien forestier âgé de 55 ans, est un exemple de travailleur qui a quitté le domaine lors de la crise forestière pour aller travailler comme contremaître à Montréal.
« Mais je suis retourné dans le bois, j’aime mieux travailler avec les mouches noires », a-t-il dit à la blague.
Le natif des Îles-de-la-Madeleine (où il n’y a aucune exploitation forestière) avait pourtant choisi l’informatique au cégep, il y a 35 ans.
« Il n’y a rien de mieux que de travailler dehors, a ajouté M. Vigneau. C’est l’hiver à -20 avec du soleil que c’est le plus tripant, parce que la luminosité est incroyable dans le bois. »
UN BÛCHERON « GAULOIS »
De passage à Saint-Calixte dans Lanaudière, Le Journal a également rencontré un bûcheron qui fait du travail manuel, alors que ce boulot est majoritairement mécanisé de nos jours, avec des opérateurs d’abatteuses.
« Il y a encore quelques bûcherons, mais c’est sûr qu’il y en a moins chez les jeunes parce qu’ils veulent plus travailler avec des manettes », a mentionné Michel Denis, un bûcheron de 58 ans qui travaille à son compte depuis 1993.
Son métier consiste à couper et ramasser des arbres marqués par le technicien, principalement les arbres qui nuisent ou qui sont malades.
« J’adore ça, je travaille dans le bois, je suis tout seul et je n’ai pas de patron à côté de moi », a ajouté M. Denis, qui croit cependant qu’il va toujours rester de la place pour des bûcherons comme lui.