La Banque Nationale du Canada à Montréal pour rester
Louis Vachon s’est longtemps demandé si la Banque Nationale du Canada devait aller de l’avant avec l’érection d’un nouveau siège social. Mais une chose était sûre pour le PDG : celle-ci ne quitterait jamais la métropole pour d’autres cieux.
La rue Saint-Jacques a déjà été le coeur du secteur bancaire canadien. Cette époque est révolue depuis des lustres, mais la Banque Nationale du Canada (BNC) y reviendra dès 2022 avec l’inauguration d’un nouveau gratte-ciel de 40 étages.
Ainsi, elle n’emboîtera pas le pas aux banques de Montréal ou Royale, aujourd’hui gérées à partir de la rue Bay, à Toronto.
« Non, non, non, jamais ! Ça n’a jamais été discuté de quitter Montréal. Je connais assez l’histoire de la Banque pour dire qu’on n’aurait jamais pensé à déménager notre siège social. »
Pourquoi pas, alors que d’autres institutions financières l’ont fait au cours des dernières décennies ?
« Peut-être que c’est parce qu’on est un peu plus proche de la communauté francophone que la BMO, avance-t-il. En tout cas, nous, on ne (déménagera pas). »
Le nouveau siège social sera situé à l’angle du boulevard Robert-Bourassa et de la rue Saint-Jacques, là où se trouve actuellement un immense terrain de stationnement. Près d’un millier d’employés de la Banque y étaient d’ailleurs rassemblés hier à l’occasion de la première pelletée de terre des travaux.
UN PROJET DE 500 M$
« La Banque joue un rôle critique au Québec, mais aussi partout au Canada. Quand je vois toutes les grues à Montréal, ça me rappelle à quel point la ville se porte bien », a dit le ministre des Finances du Canada, Bill Morneau.
À 200 mètres de hauteur, la tour sera l’une des plus hautes de la métropole. Les travaux devraient commencer sous peu. Le projet sera financé entièrement par BNC et est évalué à 500 millions $.
Par ailleurs, M. Vachon a tenu à souligner la contribution de l’ex-premier ministre Bernard Landry, décédé mardi, à l’économie du Québec. « Brian Mulroney est le père du libre-échange au Canada, Bernard Landry a quant à lui été le parrain du libre-échange au Québec. C’est quelqu’un pour qui la chose économique a toujours été d’une importance capitale. Le milieu économique appréciait sa passion. Il savait qu’à long terme, pour avoir une communauté francophone forte, ça prenait une économie forte », a-t-il confié.