L’ABSENCE DE WEBER SE FAIT SENTIR
La brigade défensive du Canadien semble s’essouffler
L’attitude, la détermination et le caractère sont sans contredit des ingrédients importants pour le succès d’une équipe. Mais avoir chaque soldat dans la chaise appropriée est également indispensable.
On ne cesse de le dire, le Tricolore en a surpris plusieurs avec son début de saison. On se demandait bien comment la brigade défensive plus ou moins efficace et expérimentée du Tricolore allait tenir le coup jusqu’au retour de Shea Weber.
Après 15 matchs, force est d’admettre qu’elle a répondu à l’appel. Toutefois, sa tenue lors des cinq dernières rencontres démontre un essoufflement net et précis.
Quatre fois au cours de cette période le Tricolore a accordé au moins quatre buts. Cela représente d’ailleurs sa moyenne de buts alloués lors de cette courte portion du calendrier.
Or, au cours des 10 premiers matchs, les Montréalais avaient accordé une moyenne de 2,5 buts par rencontre.
« On n’est pas aussi intense sur la rondelle et on ne gagne pas nos batailles dans les coins, a lancé Xavier Ouellet, en guise d’hypothèse. C’est pourtant quelque chose qu’on faisait très bien en début de saison et je pense qu’on a ralenti un peu là-dessus. »
EFFET DOMINO
Après un début de saison prometteur, au cours duquel Claude Julien l’a même encensé, Jeff Petry est retombé dans ses vieilles pantoufles.
« Il a un meilleur équilibre dans son jeu. Il continue d’appuyer l’attaque et d’être un bon défenseur offensif. Ce que je note, c’est qu’il est encore plus déterminé défensivement », avait entre autres déclaré Julien, deux jours après la victoire de 3 à 0 à Boston.
Depuis, Petry a connu trois de ses pires matchs de la saison. Son dossier de -4 au cours des huit derniers jours n’est battu que par le rendement de -5 de Noah Juulsen et la fiche de -7 de Jonathan Drouin (match atroce face aux Rangers), chez le Tricolore.
À l’instar de l’an dernier, on constate que Petry connaît des ennuis lorsqu’il doit évoluer au sein du premier duo de défenseurs pendant une longue période. Les minutes supplémentaires qu’il doit disputer finissent par lui tomber dans les jambes.
AUTRE DÉSÉQUILIBRE
Juulsen en est un autre qui est victime d’un temps d’utilisation accru et des responsabilités afférentes qui ne lui conviennent pas toujours. Également victime de l’effet domino de l’absence de Weber, la recrue est utilisée plus souvent qu’elle ne le devrait.
De plus en plus, l’adversaire se donne le mot pour passer de son côté. Le but de Neal Pionk à New York, mardi soir, en est le dernier exemple. Son manque de vigueur autour du filet de son gardien a également été coûteux à l’occasion.
Par ailleurs, le retrait de Karl Alzner de la formation pour 11 des 15 premiers matchs, incapable de répondre aux attentes de son entraîneur, crée un certain déséquilibre à gauche.
RETOUR PLUS TÔT QUE PRÉVU ?
Clairement, il est temps que le nouveau capitaine revienne au jeu. Et si l’on en croit les bruits de coulisse, le défenseur pourrait prendre part à ses premiers matchs de la campagne plus tôt que prévu.
Puisqu’il a accompagné l’équipe lors de son court voyage dans la région newyorkaise, la logique voudrait qu’il fasse de même durant le périple d’une semaine qui mènera le Canadien à Edmonton, Calgary et Vancouver, la semaine prochaine.
D’ailleurs, au moment où l’arrière a subi une opération pour réparer un ménisque de son genou droit, le 19 juin, la direction du Canadien avait estimé sa période de réadaptation à cinq ou six mois. Nous y sommes presque.