Cinq équipes de l’Atlantique
Le Canadien et les Sabres de Buffalo changent la donne.
D’accord, il est encore tôt pour se lancer dans les projections bien que le prochain week-end de l’Action de grâce aux ÉtatsUnis, habituellement, fournit un aperçu du tableau des prochaines séries éliminatoires.
Les statistiques démontrent que 78 % des équipes qualifiées pour les séries après le week-end de l’Action de grâce conservent leur place et participent au tournoi printanier.
Donc, le Canadien et les Sabres seraient au rendez-vous… ou du moins pourraient obtenir une audition.
Pourtant, en début de saison, on avançait que les Sabres, avec l’arrivée de Rasmus Dahlin, à la ligne bleue, et quelques transactions effectuées pendant l’entre-saison, seraient une formation nettement améliorée.
Mais de là à participer aux séries éliminatoires, il y une marge. Et le Canadien ? On avançait dans l’inconnu. Tous les éléments défavorisaient l’organisation.
- Est-ce que le vrai Carey Price se pointerait le nez ?
- La brigade défensive, disait-on, était vouée à l’échec sans Shea Weber pour une longue période.
- Quelle était cette idée d’utiliser Max Domi au centre ? N’avait-il pas connu une saison très ordinaire en Arizona et ne venait-on pas de céder un joueur de talent en Alex Galchenyuk ?
- Et quel impact aurait le départ de Max Pacioretty surtout qu’on le remplaçait par Tomas Tatar, un joueur incapable de percer la formation des Golden Knights, le printemps dernier.
Les réponses à toutes ces interrogations sont renversantes.
Domi s’est invité chez les meilleurs pointeurs de la ligue. Shea Weber pourrait revenir au jeu lors de la prochaine semaine. Carey Price vient de disputer deux matchs où il a chassé momentanément les doutes. Tatar marque des buts.
Pour sa part, le défenseur Jeff Petry remplit son rôle avec brio. Il tient le fort en attendant le retour de Weber. Jonathan Drouin peut faire la différence. Phillip Danault est devenu un spécialiste des missions importantes.
Et Brendan Gallagher est Brendan Gallagher.
DU DYNAMISME
Peu importe comment une équipe s’accroche à la victoire, c’est l’effort au boulot qui retient l’attention. D’une équipe sans ambition, empêtrée dans l’indifférence, le Canadien est maintenant une équipe intéressante, une formation qui n’abandonne pas.
Elle est animée par un bel enthousiasme. Derrière le banc, les entraîneurs s’en remettent à des plans de match convenant à une équipe pas très lourde, mais surtout très jeune. Une équipe qui a des failles, mais qu’on réussit à minimiser en prenant des décisions qui font en sorte que les joueurs se plaisent dans un système pas très compliqué, mais efficace. C’est également ce qui se passe à Buffalo. Se pourrait-il que la division Atlantique produise cinq formations pour le tournoi printanier ? Il est permis d’y penser. Surtout avec tout ce qui se passe à travers l’association de l’Est.
Si vous avez consulté le classement des équipes de la Ligue nationale, ce matin, vous réaliserez que les Penguins de Pittsburgh occupent le dernier rang de la division Métropolitaine. Qui l’eût cru ? Les Penguins au dernier rang, ça n’a aucun sens. Et, pourtant, c’est bien la réalité et ce début de saison n’est pas sans aller de surpriseaprèssurprise.
Par exemple : la division Métropolitaine, celle qui avait dominé l’association de l’Est, l’an dernier, accuse un long retard sur sa voisine, la division Atlantique.
Si les séries éliminatoires s’ébranlaient aujourd’hui, sans tenir compte des matchs présentés hier, Tampa Bay, Toronto, Montréal, Buffalo et Boston obtiendraient leur accréditation.
Les trois de la division Métropolitaine seraient Columbus, les Islanders et les Rangers de New York.
Bon, on sait très bien que les Rangers ne parviendront pas à se qualifier pour le tournoi printanier. On doute également que les Islanders gardent le rythme.
CAPITALS ET PENGUINS
Il serait étonnant que les Capitals ne soient pas au rendez-vous. On peut toujours croire qu’on va améliorer la situation chez les Penguins, mais il est clair qu’il y a quelque chose qui cloche au sein de cette formation.
Peut-être que Pittsburgh et Washington fausseront les statistiques du week-end de l’Action de grâce, mais il ne faut jamais oublier que les points accumulés en octobre et en novembre constituent un investissement important en prévision de la compétition féroce de la deuxième moitié de la saison. Et sur ce plan, pour ces deux équipes, il faudra bien reconnaître qu’il y a de quoi s’inquiéter.