Le Journal de Montreal

CE QU’IL FAUT SAVOIR

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À la suite d’un projet-pilote débuté en 2016 et mené jusqu’à maintenant dans cinq parcs nationaux du Québec, la Sépaq prévoit autoriser les chiens dans la majorité des parcs dès le printemps prochain. Si la nouvelle a été largement diffusée, plusieurs points méritent d’être éclaircis.

Cette autorisati­on vient déjà avec certaines conditions de base : tenir l’animal en laisse (trois mètres maximum), ramasser les excréments et fréquenter des secteurs désignés.

DEVRAIT-ON ?

Histoire d’apporter un éclairage plus large sur le sujet, permettez-moi de faire mention du plaidoyer de Hugues Richard, un lecteur s’opposant fermement à la présence des chiens dans les parcs nationaux.

Motif : ces territoire­s devraient être essentiell­ement voués à la conservati­on intégrale du milieu naturel.

Avec le projet-pilote, estime-t-il, la Sépaq s’est davantage préoccupée d’évaluer comment augmenter la fréquentat­ion et ses revenus en acceptant les chiens plutôt que mesurer les impacts sur la faune. Pourtant, fait-il remarquer, plusieurs études démontrent, entre autres, qu’on a moins de chances de voir des animaux sauvages si on est accompagné d’un chien, même en laisse.

Sur ce point, la Sépaq fait valoir que les secteurs désignés sont parmi ceux où il y aurait le moins d’impact. Par exemple, là où il y a des chevreuils comme au parc des Îles-de-Bouchervil­le, ce sera à voir.

LE PROJET-PILOTE

Selon Hugues Richard, les parcs nationaux sont aussi parmi les derniers lieux naturels de quiétude. Même s’il affirme aimer les chiens, il craint le manque de respect de certains maîtres.

Un des objectifs du projet-pilote était justement de vérifier cet aspect. Ainsi, en été, 93 % des maîtres ont tenu leur chien en laisse. Il reste donc 7 % qui ne l’ont pas fait.

Pour la Sépaq, comme l’autorisati­on touche des secteurs plus faciles à surveiller, des constats d’infraction peuvent être émis. Dans le cas de problèmes récurrents à un lieu donné, la société d’État prévoit faire des ajustement­s et, s’il y a lieu, de réinstaure­r l’interdicti­on.

ET LES RACES ?

Concernant les chiens potentiell­ement dangereux, le Règlement sur les parcs ne fait pas de distinctio­n entre les races. La Sépaq se réserve le droit d’expulser tout chien au comporteme­nt agressif. C’est à suivre...

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