Partys étudiants sous haute surveillance
La drogue du viol aurait fait des victimes à l’Université Laval
QUÉBEC | L’Université Laval a resserré d’un cran la surveillance et la sécurité dans les partys sur le campus à la suite du déclenchement d’une enquête interne sur des cas présumés d’intoxication involontaire au GHB, la « drogue du viol », dont auraient été victimes des étudiantes en médecine.
C’est ce qu’a indiqué au Journal la porte-parole de l’Université Laval, Andrée-Anne Stewart. « Les agents du service de sécurité et de prévention assurent une plus grande présence lors de partys », a-telle affirmé.
Au début octobre, l’Université Laval a déclenché une enquête interne après avoir reçu un signalement au service de sécurité pour un événement survenu en début de session, sur le campus.
Huit autres étudiantes ont aussi rapporté de façon anonyme des situations pouvant s’apparenter à la consommation involontaire de GHB lors de soirées étudiantes.
Plus d’un mois après le déclenchement de l’enquête, l’Université cherche « toujours à faire la lumière sur ces situations », a précisé Mme Stewart.
L’administration universitaire envisage aussi de mettre en oeuvre des « moyens concrets » afin de prévenir les intoxications au GHB sur le campus.
La formation obligatoire sur les violences sexuelles pourrait inclure un volet sur les drogues. Le nombre d’étudiants impliqués au sein de leur association qui doivent rester sobres, lors de soirée sur le campus, pourrait aussi être accru.
TROIS PLAINTES EN CINQ ANS
Une demande d’accès à l’information a par ailleurs permis d’apprendre que trois plaintes pour des cas présumés d’intoxication au GHB ont été déposées à l’Université Laval depuis cinq ans.
La CADEUL, qui représente les étudiants de premier cycle, était préoccupée par la situation bien avant les événements qui seraient survenus en début de session.
La « drogue du viol » peut « être un problème réel dans certains événements », peut-on lire dans son dernier plan directeur.
La CADEUL a jonglé avec l’idée de faire l’acquisition de matériel permettant de détecter la présence de GHB dans un verre lors de soirées étudiantes.
Les démarches entreprises ont plutôt permis de conclure que les outils de détection ne sont pas assez sophistiqués pour les coûts qui y sont reliés, explique-t-on.